Martin Bouygues, le PDG du groupe Bouygues, a récemment exprimé son soutien vis-à-vis d’un éventuel report des enchères de la 5G, en affirmant que celui-ci ne représenterait aucun risque pour l’économie française. D’ailleurs, Didier Casas, le directeur général adjoint de l’opérateur, a souligné que ce report n’affecterait pas la compétitivité de la France, sur BFM Business.

La 5G est-elle la priorité en ce moment ?

De nombreux débats subsistent autour de la 5G depuis son lancement jusqu’à maintenant. L’épidémie de COVID-19 a suspendu l’attribution des fréquences 5G. Les enchères prévues pour ce printemps ont déjà été reportées dans un premier temps pour l’été 2020.

La direction de Bouygues Télécom s’est récemment prononcée sur le sujet. Il semblerait que l’opération pourrait n’avoir lieu que vers la fin de l’année. Néanmoins, le groupe Bouygues reconnait que la 5G possède de nombreux atouts, notamment pour les entreprises, mais ils ne seront vus que vers 2023. La 5G serait une technologie prometteuse, mais elle reste immature. Le fait est que tous les progrès, les retombées, ainsi que les services qui vont émerger de la 5G ne seront pas immédiats.

Martin Bouygues explique que : « Les smartphones qui permettront d’utiliser complètement les capacités de la 5G ne vont arriver sur le marché que très progressivement. »

Commencer par perfectionner le déploiement de la 4G

La pandémie actuelle a donc dévoilé qu’un bon nombre d’utilisateurs avaient des problèmes liés au réseau 4G. Martin Bouygues déclare que de nombreuses personnes ont eu des difficultés dans la réalisation d’un télétravail efficace à cause de l’instabilité du réseau.

Le groupe Bouygues suggère alors d’améliorer la couverture 4G dans tout le territoire. Le PDG de l’opérateur affirme que : « Nos concitoyens qui ont souffert de l’absence de réseau pendant cette crise n’ont que faire de la 5 G. »

Des propos controversés autour de la 5G

Certains observateurs craignent que retarder le déploiement de la 5G en France équivaille à prendre le risque d’avoir du retard sur les autres pays. De plus, les objectifs fixés en 2016 doivent être respectés, déclare Margrethe Verstager la vice-présidente de la Commission européenne. De ce fait, tous les pays de l’UE doivent commercialiser la 5G dans au moins une grande ville.

Le patron d’Orange, Stéphane Richard, a avancé sur BFM Business que la France devrait rejoindre les autres pays européens, qui ont déjà procédé à ces allocations de spectres.