Après le succès du lancement de Coradia iLint, le premier train à pile hydrogène au monde en 2018, Alstom se fait de nouveau entendre grâce à son nouveau projet. La société de transport ferroviaire annonce les tests du système de conduite automatique pour 2021.

Des trains innovants

Le 27 mai 2020, Alstom s’est vu décerner « le prix de l’innovation » par le Ministère fédéral allemand de l’Économie grâce à ces projets novateurs.

La société a créé des trains disposant de deux niveaux d’automatisation. Il s’agit du grade d’automatisation 3 (GoA3) qui permet au train de circuler automatiquement de gare en gare ; ainsi que du grade d’automatisation 4 (GoA4) qui permet, non seulement au train de circuler automatiquement, mais également d’être autonome face aux situations d’urgences grâce à son détecteur d’obstacle. Un train doté du système GoA4 est parallèlement équipé de la fonction d’ouverture automatique des portes. 

Cependant, le GoA3 nécessite la présence d’un personnel qualifié à bord afin d’assurer le bon fonctionnement de l’appareil et la sécurité des occupants. Même si l’objectif est de mettre en place un transport totalement autonome, la présence des agents resterait fondamentale afin d’améliorer l’expérience des passagers et leur apporter le confort optimal.

Les nouveaux trains régionaux, c’est pour quand ?

Après une évaluation des voies et des équipement nécessaires, la société Alstom pourra les mettre en circulation. D’ici 2021, les premiers tests se feront sur deux trains basés sur la plateforme Coradia Continental d’Alstom en Basse-Saxe. Pour cela, la société travaille en collaboration avec l’Association régionale de la ville de Braunschweig, l’Université technique de Berlin et le Centre aérospatial allemand.

Il pourrait s’agir de trains à la pointe de la technologie, mais il faut d’abord que le projet fasse ses preuves. Néanmoins, Alstom a plusieurs fois prouvé ses compétences et son savoir faire en terme de métros automatisés. D’ailleurs, l’entreprise se trouve être à la tête d’un projet « ATO » européen au sein du Shift2rail. Les essais sur les trains autonomes seront donc plus que prometteurs.

Les avantages de l’utilisation d’un système ATO

L’évolution de l’intelligence artificielle a permis au transport ferroviaire de se fixer de nouveaux objectifs. Actuellement le train automatique est un des plus grands défis du secteur. La mise en œuvre de ce dernier pourrait permettre d’optimiser l’efficacité des trains et de les rendre beaucoup plus économiques.

Selon le directeur général d’Alstom, Jörg Nikutta : « À l’avenir, les trains automatisés permettront d’optimiser les opérations ferroviaires régionales, de réduire la consommation d’énergie et d’accroître le confort des voyageurs ». En rajoutant que cela va pouvoir contribuer de façon décisive à la protection de l’environnement et permettre le développement d’un réseau ferroviaire moderne et attractif.