Pour montrer que son réseau social est bien tenu, LinkedIn publie un rapport de transparence par semestre. Le rapport de la seconde partie de 2019 vient de paraître avec quelques chiffres intéressants.

Le rôle de l’automatisation

LinkedIn, qui a récemment dévoilé utiliser l’IA dans sa modération, a souhaité mettre en avant l’efficacité de ses dispositifs de sécurité automatiques. 93% des faux comptes bloqués par la plateforme l’ont été automatiquement. Parmi eux 7,8 millions, la majorité ont été arrêtés au moment de l’inscription. Les autres, pour 3,4 millions, ont été supprimés avant d’être signalés et une infime partie, 85 600 l’ont été grâce au signalement des utilisateurs.

C’est sur la proactivité de ses équipes que le réseau social professionnel souhaite insister dans son rapport. Sur les spam et scam, tentative d’escroquer de l’argent en échangeant des emails avec la victime, LinkedIn affirme en avoir stoppé 82,6 millions avant tout signalement, et 107 900 après, « De tous les spams et escroqueries que nous avons détectés, la quasi-totalité a été capturée et supprimée grâce à notre technologie, avant que les membres ne s’en aperçoivent » se vante la plateforme.

Au cours de la période juillet-décembre 2019 LinkedIn explique avoir fait évolué ses indicateurs sur le harcèlement « l’un de nos principaux domaines d’interventions » avec 15 635 cas relevés. Elle a également cherché à mieux catégoriser les contenus haineux ou désobligeants, 500 relevés, loin derrière les contenus pour adulte, 9 337, et devant les cas d’exploitation d’enfants, tout de même 167 signalements.

Tableau des contenus modérés par LinkedIn

Crédit : LinkedIn

LinkedIn révèle également avoir reçu 11 564 demandes de retrait de contenus pour atteinte au droit d’auteur sur 290 170 contenus. 290 145 ont été effectivement supprimés après les vérifications des équipes du réseau social.

Quels États demandent à LinkedIn des données sur leurs membres

Autres données intéressantes divulguées par LinkedIn, les demandes d’informations formulées par les États. Des données habituellement peu accessibles au grand public. Le réseau explique « nous demandons au gouvernement qui demande des informations d’émettre sa demande correctement, par exemple par le biais d’un traité d’assistance juridique mutuelle ou d’une forme de procédure internationale connue sous le nom de lettre rogatoire. Parfois, nous faisons une exception en cas d’urgence ».

Les États-Unis sont les plus gros pourvoyeurs de demandes de renseignement avec 1623 comptes impliqués dans des demandes de données, contre seulement 81 en Allemagne, deuxième au classement, la France en a demandé 8.

tableau des pays faisant des demandes de renseignement à LinkedIn

Crédit : LinkedIn

L’exercice de transparence de LinkedIn est intéressant et cette pratique gagnerait à être dupliqué. Cela reste toutefois des données très générales et fournies par le réseau social lui-même. Plus de détails méthodologiques, d’exemples anonymisés pourraient encore renforcer cette démarche vertueuse pour les prochains rapports.