Il y a une question qui taraude les Français et les associations de défense des consommateurs depuis quelques semaines : pourquoi les assureurs auto/moto rechignent-ils à reverser de l’argent aux assurés alors qu’il n’y a quasiment pas eu d’accidents de la route depuis le 16 mars ? C’est pourtant le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno le Maire qui les incite à le faire.

Votre assureur va-t-il faire un geste ?

La Fédération Française de l’Assurance (FFA) accuse les associations de défense des consommateurs de porter atteinte au sacro-saint principe de mutualisation des risques. Oui mais, une remise en question peut-elle être envisageable à partir du moment où il n’y a pas eu de risques pendant plusieurs mois ? La réponse tend plutôt vers le “oui”. C’est en tout cas ce qu’estime l’association UFC – Que Choisir, qui a calculé que 2,2 milliards d’euros devraient être rétrocédés aux assurés en raison de la crise du Covid-19 que nous venons de traverser.

Un courrier type créé par l’UFC – Que Choisir permet aux assurés de réclamer une diminution de la prime suite à la diminution du risque. Cette lettre a déjà été téléchargée plus de 600 000 fois. Si vous n’obtenez pas gain de cause, il n’est pas trop tard pour changer de société, des sites de benchmark tarifaire à l’exemple de classement d’offres pour assurance auto sur lecomparateurassurance.com, permettent d’obtenir rapidement un état des lieux du marché.

Les assurés pourraient faire des économies

Depuis l’annonce des mesures de confinement décrétées par le président de la République le 16 mars dernier, les accidents de la route ont chuté de 91% en France. Pas besoin d’être expert en la matière pour comprendre que les assurances auto/moto ont pu réaliser d’énormes économies. L’association Que Choisir affirme que si les assureurs décidaient de rétrocéder la somme économisée, cela pourrait représenter une baisse de 50 euros par automobile et 29 euros par moto.

Si le Code des assurances prévoit que “l’assuré a droit en cas de diminution du risque en cours de contrat à une diminution du montant de la prime”, tous les assureurs ne se plieront peut-être pas à cette directive. La Présidente de la FFA parle d’une hypothétique baisse de la prime 2021 alors que les assurés attendent une réduction dès cette année.