En Australie, une application de suivi a été lancée fin avril pour tenter d’endiguer la propagation du virus. Aujourd’hui, après six semaines d’utilisation, le constat est sans appel : avec six millions de téléchargements, COVIDSafe n’a permis de détecter qu’un seul cas de Covid-19 positif. C’est un échec cuisant.

COVIDSafe prouve l’inefficacité des applications de suivi

Le « StopCovid australien » confirme une fois de plus ce que pensait la Quadrature du Net. Il y a quelques semaines, l’association de défense des citoyens faisait part de ses doutes sur l’efficacité d’une telle application. Le constat fait par l’Islande, où 40% de la population a adopté Rakning C-19, est similaire à celui effectué par l’Australie. Les applications de suivi ne sont pas d’une grande utilité pour lutter contre le virus.

En effet, en Australie six millions de personnes ont téléchargé l’application. Certes à l’échelle du pays c’est très peu, mais cela reste tout de même six millions de téléchargements. COVIDSafe n’a pour le moment permis d’identifier qu’un seul malade. L’application australienne s’appuie également sur une technologie Bluetooth pour notifier les utilisateurs s’ils ont été en contact avec des personnes infectées.

Au fil des jours, le gouvernement a fait ressentir sa déception. Aujourd’hui, l’outil est seulement présenté comme une solution complémentaire pour lutter contre le Covid-19. Comme cela devrait être le cas avec StopCovid, l’application qui doit être lancée le 2 juin en France, COVIDSafe fonctionne mal avec l’iPhone. C’est un problème de taille qui empêche probablement l’application de produire les effets escomptés.

Un échec cuisant ?

Depuis quelques mois, tous les pays du monde se sont lancés dans une course effrénée pour développer leur solution de traçage numérique. L’OMS a même lancé une application de suivi pour les pays qui ne le font pas ou qui ne peuvent pas le faire. À l’époque, Bernardo Mariano, responsable de l’innovation à pour le compte de l’Organisation Mondiale de la Santé déclarait que :

« Nous allons lancer une application d’évaluation des symptômes dans le monde entier, dans le courant du mois de mai. N’importe quel gouvernement pourra personnaliser une version de cette application. Au moins, chaque pays pourra lutter à armes égales ».

Finalement les premiers retours d’expérience des différents pays sont tous mauvais. Peu utile et même dangereux dans certains cas. À Singapour, l’application TraceTogether est même en train de se transformer en outil de surveillance de masse. En effet, tout ne s’est pas déroulé comme prévu à Singapour. Le gouvernement de la cité-État avait tout misé sur la discipline de ses habitants. Pourtant, à peine 20% de la population a joué le jeu. En conséquence, un haut responsable de la santé du pays a demandé que TraceTogether devienne obligatoire