De plus en plus de pays développent leur propre application de suivi pour lutter contre la propagation du Covid-19. En France, StopCovid doit normalement voir le jour le 2 juin. Certains pays n’ont pas les ressources nécessaires pour créer une telle application, d’autres n’en ont pas la volonté. L’OMS vient d’annoncer la création d’une app de suivi spécialement dédiée aux pays qui ne le font pas.

L’OMS lance une application pour tous

Dans une interview pour Reuters, Bernardo Mariano, le responsable de l’innovation à pour le compte de l’Organisation Mondiale de la Santé a déclaré que : « nous allons lancer une application d’évaluation des symptômes dans le monde entier, dans le courant du mois de mai. N’importe quel gouvernement pourra personnaliser une version de cette application. Au moins, chaque pays pourra lutter à armes égales ».

D’après l’OMS, cette application interrogera la population sur de potentiels symptômes et leur indiquera s’ils peuvent être atteints du Covid-19 ou non. Une version publique de cette application sera disponible sur l’App Store et le Google Play Store, mais Bernardo Mariano le répète : « les gouvernements pourront obtenir la technologie sous-jacente de cette app pour y ajouter des fonctionnalités et ainsi publier leur propre version ».

Une app open source qui pourrait servir en Afrique et en Amérique du Sud

Parmi les pays qui ont déjà lancé leur application pour lutter contre le Covid-19, nous retrouvons la Corée du Sud, l’Inde, Singapour, l’Australie ou encore le Royaume-Uni. Aucun compromis au niveau européen n’a finalement été trouvé… En France, l’application StopCovid doit être officiellement disponible à partir du 2 juin. Des tests sur le territoire sont déjà en cours Selon Cédric O, secrétaire d’État chargé du numérique :

« Nous reproduirons des situations réelles pour vérifier que l’application fonctionne bien”, ces tests pourront être menés dès lundi, jour de déconfinement prévu en France. Le secrétaire d’État précise par ailleurs que les équipes ont encore “une roadmap technique importante à mener. Il faudra ensuite et dès la semaine du 25 mai que l’application soit sujet à un débat et un vote au Parlement ».

L’OMS espère que son application suscitera l’intérêt des pays touchés par la pandémie, qui ne se sont pas encore lancés dans de tels travaux. L’Organisation Mondiale de la Santé pense notamment à l’Amérique du Sud et à l’Afrique, où le nombre de cas est en augmentation depuis quelques semaines. Il se peut que ces pays ne disposent pas de la technologie et des ingénieurs nécessaires pour développer de telles applications.

Mariano ajoute que : « nous laisserions derrière nous ceux qui ne sont pas en mesure de développer une application, ou ceux qui ont des systèmes de santé fragiles ? Non c’est hors de question ». Une équipe d’ingénieurs passés par Google ou Microsoft, se sont portés volontaires pour travailler sur ce projet. L’app est conçue en open source et sera hébergée sur GitHub.