IBM tenait cette semaine sa conférence virtuelle Think Digital 2020. L’occasion pour le géant américain de dévoiler une suite d’outils basée sur l’intelligence artificielle et pensée pour les entreprises en quête d’une plus grande automatisation de leur infrastructure informatique. Baptisée Watson AIOps, cette suite vise aussi à améliorer la résilience des entreprises, selon une doctrine qui intéresse visiblement beaucoup IBM en période de pandémie.

Un axe sur lequel le groupe compte bien capitaliser alors qu’en quelques semaines seulement le contexte en matière de télétravail, de process et de pratiques commerciales a considérablement évolué du fait du confinement, appliqué dans plusieurs pays d’Europe et outre-Atlantique. Comme l’indique le site spécialisé ZDNet, AIOps promet aussi aux entreprises de les aider à réduire les coûts en matière de configurations multi-cloud, de plus en plus souvent axées sur des déploiements mixtes mêlant centres de données, pourvoyeurs publics de Cloud (comme AWS ou Azure) et des ressources internes aux groupes eux-mêmes.

Automatiser les infrastructures pour réduire l’impact des pannes

« Nous voulons équiper tous les DSI du monde d’une IA qui automatisera la détection, le diagnostic et la réponse des entreprises aux problèmes informatiques », a par ailleurs indiqué Rob Thomas, vice-président senior d’IBM Cloud and Data Platform, cité par ZDNet. Watson AIOps peut dans les faits limiter à quelques minutes seulement les temps de réponse aux pannes… et ce, en lieu et place de plusieurs heures en temps normal, sans utilisation de l’outil.

Pour opérer, AIOps se base sur la dernière mouture de Red Hat OpenShift. Elle permet notamment de communiquer avec des outils de surveillance informatique comme Mattermost ou ServiceNow et peut aussi se raccorder à des plateformes telles que Slack ou Box. Une efficacité qui suffira à convaincre, estime IBM. « Nos produits doivent parler d’eux-mêmes en termes d’expérience utilisateur, de conception et de facilité d’utilisation », a ainsi expliqué Arvind Krishna, nouveau CEO de la firme. « Je veux que nos équipes démontrent la valeur de nos solutions le plus tôt possible ». Reste à savoir si la crise du COVID-19 jouera en faveur d’une prompte adoption de ces nouveaux outils.