Au cours du premier trimestre de l’année 2020, Pinterest a dépassé les prévisions des analystes en terme de revenus. Malgré le contexte de pandémie mondiale que nous traversons actuellement, le réseau social s’en sort plutôt bien, même si les mois à venir pourraient être plus compliqués.

Pinterest tire son épingle du jeu au premier trimestre

Mardi 5 mai, Pinterest a dévoilé son rapport du premier trimestre de l’année. Bonne nouvelle : comme c’est le cas pour de nombreux réseaux sociaux, le nombre d’utilisateurs de Pinterest a augmenté de 26%. Au cours des trois premiers mois de l’année, le réseau social peut se vanter d’avoir réuni 367 millions d’utilisateurs. Un constat partagé par WhatsApp qui a vu son trafic global augmenter de 40% pendant le confinement.

Une hausse du nombre d’utilisateurs, mais une chute de 19% pour les actions de l’entreprise. Le chiffre d’affaires de la société s’élève tout de même à 272 millions de dollars (251 millions d’euros) pour ce premier trimestre de l’année. C’est +35% par rapport aux 201,9 millions de dollars réalisés au premier trimestre de l’année 2019.

Que faut-il attendre des mois à venir ?

En revanche, le réseau social reste très prudent pour l’avenir. Le chiffre d’affaires du mois d’avril a déjà baissé de 8% par rapport à l’année 2019. Selon Todd Morgenfeld, directeur financier de Pinterest, les mois à venir pourraient être plus compliqués pour le réseau social. Pinterest s’attend à une chute de ses revenus publicitaires. Il précise que :

« Pendant que nous faisons tout notre possible pour nous adapter à l’environnement actuel, nous continuons à investir dans nos priorités stratégiques, dans la diversification des annonces, dans l’expansion des modules de shopping. Nous nous engageons à fournir de l’inspiration à nos utilisateurs et des résultats mesurables aux entreprises malgré la situation compliquée ».

Une véritable question se pose aujourd’hui pour les réseaux sociaux : les petites entreprises vont-elles continuer de faire de la publicité ? Les entreprises de taille moyenne qui investissaient ponctuellement de petits budgets publicitaires sur Facebook ou sur d’autres réseaux sociaux ont désormais une autre contrainte : survivre.

Selon Brian Nowak, analyste chez Morgan Stanley ces petites entreprises génèrent tout de même 30 à 40% des revenus publicitaires chez Facebook. Leurs dépenses publicitaires pourraient chuter de 50% par rapport à l’année précédente et d’autres réseaux sociaux pourraient être touchés…