À l’occasion de la journée de la terre le 21 avril, Intel a fait connaître son projet CORail. Une solution basée sur l’intelligence artificielle (IA) chargée de collecter des données sur les récifs coralliens, très affectés par le réchauffement climatique, pour les sauvegarder. Une bonne initiative alors que la technologie est habituellement réputée pour sa nuisance envers l’environnement.

Les récifs coralliens, un écosystème riche et fragile

La surpêche, le chalutage en profondeur, l’élévation de la température de l’eau, autant de facteurs qui affectent, voire tuent massivement des récifs coralliens particulièrement fragiles. Pourtant les récifs représentent un écosystème extrêmement riche, habitant 25% de la vie sous-marine.

Des chercheurs luttent de longue date contre ce phénomène, Intel Accenture et la fondation environnementale Sulubaaï leur ont proposé l’assistance d’une IA, c’est le projet CORail. Pour Rose Schooler, vice-présidente d’Intel au sein du secteur vente et marketing « Projet CORail est un exemple incroyable de la façon dont l’IA et la technologie de pointe peuvent être utilisées pour aider les chercheurs à surveiller et à restaurer le récif corallien. Nous sommes très fiers de nous associer à Accenture et à la Fondation environnementale Sulubaaï dans cet effort important pour protéger notre planète. »

En mai 2019, dans le récif de l’île de Pangatalan, aux Philippines, a été installée une structure de béton dit « prothèse Sulu-reef ». Ces structures permettent aux fragments de corails instables de se fixer et de s’y développer jusqu’à former tout un habitat.

Le principe est simple, projet CORail est avant tout un système de surveillance. La structure Sulu-reef est équipée de caméras sous-marines intelligentes associées une plateforme d’analyse vidéo, Accenture Applied Intelligence (VASP) alimenté par des processeurs Intel.

Des photos de la vie marine, des poissons sont prises, classées et envoyées aux scientifiques. La présence importante ou non de faune marine, le type de poisson, sont de précieux indicateurs sur l’état de santé du récif et permettent aux scientifiques d’adapter les mesures prises pour préserver l’écosystème.

Le corail, une surveillance de tous les instants

Cette solution permet d’éviter l’envoi d’observateurs, de plongeurs sur place. Une technique qui a certes fait ses preuves, mais qui potentiellement interfère avec la vie du récif. L’autre avantage est la surveillance continue du récif, comme le note Athina Kanioura, directrice de l’analyse chez Accenture et responsable de l’intelligence appliquée, « Avec la possibilité de faire des analyses en temps réel sur des vidéos en continu, VASP nous permet d’exploiter une source de données très riche, ce qui nous permet de faire une surveillance pratique sans perturber l’environnement sous-marin ».

La prochaine étape du projet CORail est en cours d’élaboration. Réseau neuronal convolutif, alimentation de secours, caméras infrarouges… Des systèmes qui permettront une surveillance plus complète et qui pourront également étudier le taux de migration des poissons tropicaux ainsi que les intrusions humaines illégales dans ces zones sous-marines protégées.