Le mercredi 22 avril, SpaceX a lancé 60 nouveaux satellites Starlink en orbite basse. La constellation compte désormais 420 appareils et est prête pour le déploiement d’un réseau Internet initial.

Internet pour bientôt

La pandémie de Covid-19 ne freine pas les activités de SpaceX. Il s’agit en effet du quatrième lancement de l’année pour les satellites Starlink, et du septième au total. Avec les prochaines missions, la firme devrait être prête à offrir un réseau Internet en Amérique du Nord dès cette année, comme elle l’avait initialement prévu.

À terme, SpaceX prévoit de proposer un Internet haut débit dans le monde entier, même dans les zones les plus isolées. Pour y parvenir, elle prévoit d’envoyer jusqu’à 42 000 satellites en orbite autour de la Terre. Selon Elon Musk, le débit sera tel que n’importe qui pourra profiter de jeux vidéo en ligne :

« Starlink offrira une excellente expérience aux personnes qui vivent dans des endroits reculés, car la latence sera très faible. Nous visons en effet une latence inférieure à 20 millisecondes afin que n’importe qui puisse jouer à un jeu vidéo en ligne à un niveau compétitif ».

Les yeux rivés sur la Falcon 9

Une fusée Falcon 9 a ainsi décollé depuis Cape Canaveral en Floride pour lancer les satellites, et les yeux étaient rivés sur le déroulement de la mission. Deux atterrissages réalisés par l’entreprise ont échoué cette année, tandis que le lancement Starlink précédent a failli tourner au fiasco : un problème de moteur est survenu sur la fusée et cette dernière a échoué à se poser comme prévu. Or, c’est aussi un modèle Falcon 9 qui propulsera la capsule Crew Dragon dans laquelle se trouveront de astronautes de la NASA le 27 mai prochain.

Heureusement pour la firme d’Elon Musk, tout s’est bien passé cette fois-ci, il s’agissait d’ailleurs du quatrième vol spatial de cette fusée qui a pu être récupérée par les équipes de SpaceX.

Les astronomes critiquent le projet

L’entreprise prévoit un prochain lancement dès le mois de mai, et travaille également sur un revêtement afin de rendre ses satellites moins lumineux. Bien qu’ambitieux, le projet est également sous le feu des critiques à cause de la pollution lumineuse qu’il engendre. Les appareils brillent ainsi à cause de leurs proximité avec la Terre, mais surtout de leurs grands panneaux solaires qui reflètent la lumière.

Au fur et à mesure, ils devraient atteindre une orbite plus élevée et être moins visibles à l’œil nu. Cela n’enlève toutefois rien aux inquiétudes des astronomes qui craignent que leurs observations du ciel soient gênées par la constellation.