Rodolphe Ardant est aujourd’hui à la tête de Spendesk. Faire confiance à ses collaborateurs et leurs donner des responsabilités ont été de mise, à tel point que l’ownership semble être son mot d’ordre. C’est en tout cas ce qui a permis à Spendesk d’être l’entreprise qu’elle est aujourd’hui. Ambroise Carrière est parti à sa rencontre dans le cadre d’une série d’interviews d’entrepreneurs, pour le podcast Culture Numérique.

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Être transparent avec l’ensemble des collaborateurs pour qu’un projet fonctionne

Spendesk est une plateforme qui permet de gérer les dépenses opérationnelles au sein d’une entreprise. Concrètement, Spendesk propose à ses clients d’accorder plus d’autonomie et de liberté à leurs collaborateurs sur les dépenses à effectuer dans le cadre de l’activité. Cette confiance peut permettre à l’entreprise de gagner du temps, d’être plus réactive et productive. Et pour proposer un tel service, il semble plutôt logique d’adopter cette vision des choses dans sa propre entreprise. Rodolphe Ardant est d’ailleurs de cet avis.

L’actuel directeur de Spendesk est convaincu que pour que son projet fonctionne, il faut être transparent avec ses collaborateurs, leur partager les bons et mauvais points de l’aventure. De la même façon, ils doivent avoir envie de participer au projet, sans quoi travailler est une corvée et la performance n’est alors plus au rendez-vous. Il s’agit d’autant d’éléments qui montrent que sa philosophie vis à vis de son entreprise est un pilier de sa réussite. L’autonomie et la responsabilité accordées à chacun des collaborateurs ont aussi un rôle à jouer selon lui, cela revient à ce que chaque personne “soit maître de son périmètre d’action”.

S’affranchir des tâches contraignantes, pour se concentrer sur l’enjeu principal du travail

“Quand on demande à un ingénieur d’aller remplir des données financières, c’est quelque part le pôle de responsabilité de la finance, et ça n’a rien à voir avec le fait qu’il soit un bon ingénieur”. On comprend là que Rodolphe avait la volonté avec Spendesk de simplifier certaines tâches, notamment financières puisque c’est le concept même du service proposé par l’entreprise. De plus, cela permet aux collaborateurs de s’investir et le travail n’est ainsi plus une contrainte. Cela est important aujourd’hui, car les mentalités évoluent et les personnes travaillent par passion et non pas pour l’aspect financier d’un poste. Cet intérêt doit donc être entretenu.

Simplifier certaines contraintes permet à une entreprise, et à l’ensemble des collaborateurs de celle-ci, de se concentrer bien plus sur les enjeux principaux qui sont liés à la progression et la gestion de l’entreprise et de son développement. En même temps, l’objectif était aussi de conserver les exigences qu’une entreprise peut avoir en terme de contrôle de son argent, en gardant ainsi un cadre, mais sans que cela soit un frein à sa progression.

Spendesk est donc une entreprise où l’ownership est de mise. Rodolphe Ardant a ajouté cet aspect financier à l’autonomie et à la responsabilité accordées aux collaborateurs. Et finalement, cela a payé. Les projets ont avancé plus vite, la croissance a été plus importante et cela se voit d’ailleurs au niveau du recrutement de l’entreprise. En 18 mois, elle est passée de 25 à 160 employés.