Une nouvelle étude menée par une startup néerlandaise vient de relever qu‘il serait possible de relier Amsterdam à Paris en seulement 1h30 (contre 3h15 à l’heure actuelle) grâce à l’Hyperloop, un moyen de transport ultra-rapide imaginé par Elon Musk. Un constat qui semble séduire une partie des pouvoirs publics des Pays-Bas puisque le pays se penche de plus en plus sérieusement sur le projet.

Les Pays-Bas séduits par l’Hyperloop

C’est en 2012 que nous entendions parler pour la première fois de l’Hyperloop, un projet de recherche dévoilé par Elon Musk (Tesla, SpaceX) qui poursuit l’objectif de créer un nouveau moyen de transport plus rapide que le train et plus sûr que l’avion, tout en étant indépendant des caprices de la météo. Pour cela, le projet repose sur des moteurs à induction créant un champ magnétique au sein de tubes à vide, permettant ainsi de propulser des capsules à près de 1 000 km/h.

Pour le développement de ce projet ambitieux, Elon Musk n’a déposé aucun brevet et a préféré l’aspect collaboratif et open source. C’est ainsi que de nombreuses entreprises se sont lancées dans la recherche technologique liée à l’Hyperloop. Parmi elles, Hardt Hyperloop. Créée en 2017 suite à un concours organisé par Elon Musk, cette startup néerlandaise vient de dévoiler une étude mettant en évidence les impacts de l’Hyperloop au Pays-Bas.

Ainsi, on apprend que ce moyen de transport futuriste pourrait réduire de façon extrêmement importante les temps de trajets entre Amsterdam et plusieurs grandes villes européennes : Paris ne serait plus qu’à 90 minutes de trajet (contre 3h15 aujourd’hui) et Bruxelles à 30 minutes (contre 1h15 à l’heure actuelle). En conséquence, 24 000 vols en moins vers le pays pourraient être enregistrés, réduisant alors drastiquement les émissions de carbone. Aussi, l’étude prévoit une augmentation de 275 milliards d’euros du PIB de l’Hollande-Septentrionale d’ici 2040 grâce à la mise en place de l’Hyperloop.

Autant d’arguments qui semblent séduire les Pays-Bas et une certaine partie des pouvoirs publics en place. Jeroen Olthof, membre de la députation provinciale en charge de la mobilité, voit notamment en l’Hyperloop un moyen de faciliter les déplacements professionnels. Il explique : « Nous savons que les gens sont prêts à aller jusqu’à une heure de trajet pour se rendre à leur travail, porte à porte. Avec la rapidité de l’Hyperloop, il devient soudain possible de parcourir des distances beaucoup plus longues ».

Qu’en est-il des autres pays ?

Si les Pays-Bas semblent séduits par l’Hyperloop, le projet fait aussi face à de nombreuses critiques. De nombreuses questions ont notamment été soulevées quant à son rapport qualité-prix. De fait, certains gouvernements estiment qu’il est préférable de modifier et d’améliorer progressivement les moyens de transports actuels (voitures, avions, bateaux et trains), plutôt que d’en mettre un nouveau en place. C’est notamment le cas de l’Australie, qui a récemment rejeté le projet au profit d’un train à grande vitesse.

De son côté, l’Inde accorde beaucoup d’importance à l’Hyperloop et pourrait bien devenir le premier pays à le développer en conditions réelles puisqu’en 2019, le pays a approuvé le projet Virgin Hyperloop One. La Chine, quant à elle, a signé un accord en 2018 avec HyperloopTT. Cette entreprise a également signé un partenariat public-privé avec l’Ohio, afin de relier la ville de Cleveland à celle de Chicago en 30 minutes. En France, la région du Limousin, et plus particulièrement le village de Droux, devrait également accueillir des essais de l’Hyperloop.