Dans un billet de blog, Jessica Romero, directrice des litiges chez Facebook, a annoncé le 9 avril que le réseau social portait plainte contre Basant Gajjar, ingénieur et fondateur de LeadCloak. Il aurait, au travers de sa société, conçu un logiciel capable de contourner les systèmes de sécurité de Facebook pour permettre à d’autres entreprises de promouvoir des messages d’arnaques. Notamment liés au Covid-19.

LeadCloak : la société capable de tromper Facebook

La société LeadCloak ne s’en sortira pas comme cela. Facebook semble déterminé à faire tomber cette entreprise malveillante. Jessica Romero explique sur le blog de Facebook que : « l’occultation est une technique malveillante qui entrave les systèmes d’examen des publicités en dissimulant la nature du site web lié à une publicité. Le logiciel de LeadCloak a été utilisé pour dissimuler des sites web présentant des escroqueries liées au Covid-19 ».

Des arnaques liées au Covid-19, mais pas que. LeadCloak avait déjà un petit réseau bien établi puisque l’entreprise permettait aussi à certains site web des arnaques liées à la cryptomonnaie, aux produits pharmaceutiques, ou encore à des pilules amincissantes. Évidement, beaucoup de fake news passaient également à travers les mailles du filet des modérateurs du réseau social. Facebook fait savoir que la plainte contre le fondateur de LeadCloak, Basant Gajjar, a été déposée devant un tribunal fédéral en Californie.

Si l’ingénieur s’est fait attraper sur Facebook, il se pourrait bien que la plateforme ne soit pas la seule victime de ce logiciel d’occultation. D’autres comme Google, Oath, WordPress et Shopify pourraient également avoir été la cible de Basant Gajjar. Tous les comptes qui sont passés par l’utilisation de ce logiciel ont été désactivés selon Facebook.

Des poursuites judiciaires de plus en plus fréquentes

Ce n’est pas la première fois que Facebook doit face face à ce genre de petit malin. On se souvient qu’en décembre 2019, le réseau social décidait de poursuivre ILikeAd : une société de hongkongaise qui aurait incité les gens à cliquer sur de faux liens. Destinée aux annonceurs, encore une fois, cette solution malveillante permettait de diffuser des publicités pour des produits de contrefaçon, comme des pilules amincissantes, comme c’est le cas pour LeadCloak.

En 2019, Facebook s’attaquait aussi à une société sud-coréenne nommée Rankwawe. Une application qui analysait le score d’influence sociale des utilisateurs de Facebook. Les données récoltées par l’application auraient été utilisées à des fin de ciblage publicitaire. Autre cas : le succès de Facebook face à une entreprise néo-zélandaise qui proposait de faux likes aux utilisateurs d’Instagram.