Entité plus ou moins indépendante d’Amazon, Amazon Shipping sera mis en pause à compter de juin aux Etats-Unis pour permettre au groupe de Jeff Bezos de recentrer sa logistique sur la partie la plus rémunératrice de son activité : les commandes clients et la livraison auprès des particuliers. Une décision stratégique alors que la situation sanitaire outre-Atlantique s’aggrave et que le géant du e-commerce est d’ores et déjà forcé de prioriser certaines commandes par rapport à d’autres.

Comme le rappelle Fast Company, Amazon Shipping s’apparente à un appendice d’Amazon dédié aux livraisons et indépendant des activités de vente et de commandes liées à Amazon.com. L’idée est ici de faire concurrence aux transporteurs historiques comme UPS et FedEx sur le sol américain, en proposant un service de livraisons pour des clients n’ayant pas nécessairement de rapport avec les Marketplaces d’Amazon. Amazon Shipping n’est néanmoins pas présent partout. Aux Etats-Unis, seules certaines grandes villes, comme Los Angeles, sont par exemple quadrillées par le service.

Jour de fête pour UPS et FedEx

En suspendant son service de livraisons en juin, Amazon risque de compromettre à court terme son projet de faire jouer Amazon Shipping dans la même cour que FedEx et UPS, implantés depuis des décennies. Au travers de cette décision, le groupe préfère quoi qu’il en soit privilégier les activités qui lui sont pour l’instant les plus profitables : la vente et l’acheminement de commandes aux particuliers. Une politique raisonnable.

Cette réorganisation (la logistique et les employés d’Amazon Shipping serviront aux commandes d’Amazon.com), intervient alors que la firme a d’ores et déjà du mal à faire face à la forte hausse des commandes enregistrée depuis le début de la crise du COVID-19 et du confinement (pour l’instant limité à certains États outre-Atlantique). Au delà de cette décision, Amazon annonçait aussi le mois dernier débloquer des fonds pour engager quelques 100 000 employés supplémentaires en vue de répondre à la demande dans ses entrepôts et ses centres d’expédition américains.