Des documents obtenus par le Financial Times montrent qu’une équipe de chercheurs du constructeur chinois Huawei identifie un certain nombre de problèmes avec l’internet tel qu’il existe aujourd’hui.

Des chercheurs de Huawei présentent un protocole alternatif

Dans le cadre d’une présentation de Huawei à l’Union internationale des télécommunications (UIT), les chercheurs chinois ont présenté un nouveau protocole internet. Celui-ci a été présenté dans le cadre du groupe de discussion sur les technologies qui constitueront le réseau 2030.

Le protocole proposé par Huawei intègre directement un kill switch, l’expression pourrait être traduite par “bouton d’arrêt d’urgence”. À priori, ce serait effectivement un interrupteur de réseau qui permettrait la coupure des données provenant ou émises vers une adresse. Ce protocole serait un avantage, à l’avenir, pour la Chine par exemple si elle souhaitait couper le droit d’expression sur internet à un militant rapidement, sans outils particuliers.

Ce nouveau protocole d’adresse IP envisagé par la Chine nécessiterait également une authentification et comporterait une liste de visites de sites internet limitées. Cela suivrait la volonté de la Chine de pouvoir identifier chacun des internautes en reliant leur identité réelle à celle utilisée en ligne. Cela simplifierait sans doute son processus déjà mis en place.

Un test dès 2021 ?

Selon les chercheurs de Huawei, le nouveau protocole devrait être prêt pour les tests d’ici 2021. Un porte-parole de l’entreprise aurait indiqué que le protocole est conçu pour gérer les exigences techniques d’un paysage numérique et aurait nié toute activité de surveillance.

Pour l’heure, il n’est pas assuré que l’UIT garde la proposition chinoise pour la suite des projets, d’autant plus qu’il semble y avoir des contradictions entre la présentation du produit et les propos de ceux qui le soutiennent. De plus, le gouvernement chinois serait également lié au projet, ce qui risque de fortement déplaire.
Reste désormais à savoir comment Huawei continuera de défendre son projet et si les chercheurs reviennent sur leurs propos afin qu’ils concordent avec le projet présenté.