Le secrétaire d’État chargé du Numérique, Cédric O a annoncé le 25 mars un plan pour venir en soutien aux startups avec l’aide de la Banque Publique d’Investissement, BPIfrance. Ces entreprises, souvent jeunes, sont particulièrement affectées par la crise liée aux mesures prises contre le coronavirus.

Donner de la liquidité aux startups

La « startup nation » ne pouvait pas abandonner à son sort ce secteur particulièrement dynamique de l’économie française. En 2019, les starups de l’hexagone ont battu des records de levées de fonds. Cédric O a annoncé, sur Radio Classique, « un plan spécifique pour soutenir la liquidité des startups » s’inquiétant que « Compte tenu de la situation économique mondiale, il y a un risque que certains investisseurs se méfient ».

Au total, 4 milliards d’euros vont être mobilisés sous diverses formes. À court terme, un plan de refinancement de 160 millions d’euros va être mis en place. BPIfrance se dit prête à mettre 80 millions d’euros d’obligations convertibles, à la condition toutefois que les investisseurs engagent une somme équivalente.

Cette participation de la BPIfrance est temporaire à quelques exceptions près, la Banque Publique d’investissement compte se désengager lors des prochaines levées de fonds, après la crise. Selon Paul-François Fournier, directeur exécutif de la banque, cité par Le Monde, le but est de « « trouver un mécanisme gagnant-gagnant avec les investisseurs qui jouent un rôle majeur dans cet écosystème et doivent continuer à faire leur métier, car Bpifrance ne peut pas tout financer seule ».

Rassurer les investisseurs

Le gouvernement envisage également d’accélérer des paiements préalablement prévus par le programme d’investissements d’avenir, pour « remettre de l’essence dans la machine, pour donner de l’air dans les prochaines semaines » précise Paul-François Fournier.

Les plus grosses sommes sont réparties entre le paiement anticipé du crédit d’impôt recherche, à hauteur de 1,5 milliard d’euros et des garanties sur les coûts de trésorerie, pour 2 milliards d’euros. Il faut désormais attendre pour voir si ces annonces suffisent pour rassurer les investissements dans ce contexte de crise particulièrement grave.