Contre la pandémie de Covid-19, ce sont désormais les données mobiles (et personnelles) des Européens qui vont être utilisées. Comme l’indique Engadget, c’est suite à une demande de la Commission européenne que plusieurs opérateurs téléphoniques, dont Orange en France, vont être mis à contribution, afin de récolter des données mobiles pour comprendre et tenter d’anticiper l’évolution de la propagation du virus.

Orange est l’opérateur français mis à contribution

Après avoir demandé aux géants du streaming vidéo de revoir leur qualité de diffusion, Thierry Breton, le commissaire européen au marché intérieur, s’est adressé, par le biais de la Commission européenne, aux opérateurs téléphoniques européens.

Son cabinet indique que l’objectif de sa demande est de pouvoir “analyser la densité de population dans le temps pour voir le lien entre les mesures de confinement et la propagation du virus, avec comme objectif clair d’anticiper les pics de contamination”.

En France, c’est Orange qui est sollicité. Car un seul opérateur par pays devrait être utilisé, il s’agira de Telecom Italia en Italie et de Telefonica en Espagne. Pour l’heure, la transmission d’informations entre les opérateurs et la Commission n’a pas encore débuté, cela devrait se faire dans les prochains jours.

La Commission européenne veut ces données avec pour seul objectif les statistiques

La demande qui a été faite auprès de la GSMA, une association qui représente des géants de la téléphonie à l’échelle mondiale, dont des opérateurs comme Orange, ne consiste qu’en la récolte de données anonymisées et agrégées. L’objectif est de construire des statistiques respectant la loi, notamment le RGPD.

Les données qui seront transmises par Orange et les autres opérateurs ne seront pas associées à l’identité de leurs propriétaires. La méthode choisie est ici différente de celle adoptée en Chine, en pleine propagation du virus. Le suivi des individus grâce à leur opérateur de téléphone portable était individuel et permettait littéralement de surveiller qui respectait, ou non, le confinement.
Le projet européen, lui, induira que la Commission européenne sera responsable des données récoltées, elle sera de fait soumise au contrôle des autorités de la protection des données afin de veiller à leur bonne utilisation.