Ce dimanche 22 mars, l’Assemblée nationale a voté un projet de loi d’urgence visant à lutter contre la pandémie de covid-19. Comme le relaie Clubic, la loi instaure un dispositif d’urgence sanitaire en France et rend plus stricte les interdictions et sanctions liées au confinement.

Que dit la loi votée par l’Assemblée nationale ?

Durant le weekend, députés et sénateurs ont dû se mettre d’accord pour mettre en place un texte de loi, rapidement. Celui-ci induit un état d’urgence sanitaire pour au moins un mois, il pourra être prolongé à terme. D’autres éléments ont été évoqués, comme le report des élections municipales ou encore les enjeux liés aux restrictions et au confinement. La loi prévoit différentes mesures liées à celui-ci. Cela inclut l’interdiction de rassemblements, la limitation des déplacements, des contrôles de prix sur certains produits, l’isolement des personnes touchées par le virus, la réquisition des biens et services, la restriction de la liberté d’entreprendre ainsi que la mise à disposition des médicaments pour les patients.

Des sanctions plus sévères ont également été adoptées. Les Français qui ne respectent pas l’obligation de confinement et les règles liées risquaient déjà une amende de 135€, celle-ci passera maintenant à 1 500€ si récidive dans les deux semaines suivantes. Par ailleurs, si la personne viole 4 fois les règles sous 30 jours, elle sera alors coupable d’un délit, elle devra payer 3 750€ d’amende et pourra être emprisonnée pour une durée maximale de 6 mois. Les mesures ne sont plus simplement dissuasives, il s’agit désormais de véritables sanctions, avec inscription au casier judiciaire.

Des conséquences sur la Tech ?

De façon directe, cette nouvelle loi n’a pas vraiment de conséquences sur la vie technologique française. Cependant, le covid-19 a déjà eu plusieurs effets. Il y a d’une part, l’appel passé aux géants du streaming, les incitant à diminuer la qualité de diffusion. Une demande à laquelle YouTube et Netflix ont répondu positivement.

Cependant, sur le long terme, cette loi aura, sans aucun doute des conséquences sur la vie économique des entreprises, par exemple Amazon. En France comme en Italie, le géant américain a fait le choix de restreindre ses livraisons, malgré un grand nombre de demandes, et a donc décidé de donner la priorité à celles qui sont réellement urgentes. Pour autant, l’entreprise n’a pas fermé ses entrepôts. Son activité continue donc. Les livreurs indépendants de Deliveroo et d’Uber Eats continuent également de travailler malgré les risques encourus.

Tout comme de nombreuses entreprises françaises, certaines entreprises et structures technologiques, non considérées comme indispensables, sont à l’arrêt. Elles devraient, d’ici les prochaines semaines, voire mois, subirent de lourdes conséquences économiques à cause du Covid-19.