Bonne nouvelle, les recettes publicitaires 2019 sont globalement en hausse en France, portées en particulier par le digital selon le Baromètre unifié du marché publicitaire (BUMP) publié le 18 mars. Du côté des médias, la baisse des revenus publicitaires de la presse se confirme même si les revenus du numérique compensent en partie les pertes.

-4,1% de recettes publicitaires nettes pour la presse

Le marché de la publicité s’est bien porté en France en 2019. Selon le Baromètre 2020, les recettes publicitaires nettes totales du marché s’élèvent à 15,062 milliards d’euros en 2019, soit une progression de 2,6% par rapport à l’année précédente.

Cette somme prend en compte les recettes de la télévision, la radio, la presse, la publicité extérieure (y compris les revenus des plateformes digitales de ces médias), le cinéma, les annuaires, imprimés sans adresse, courrier publicitaire. Du côté du web, search, display et social sont également compris.

Dans le domaine des médias, la télévision, la radio et la presse affichent une belle dynamique avec 5,9% de progression, soit 432 millions d’euros, TF1 a par exemple choisi la publicité pour s’insérer sur le marché digital. Si l’on ajoute le Digital Out Of Home, publicité extérieure numérique, le chiffre atteint 642 millions d’euros.

D’un point de vue global, les recettes publicitaires de la presse font grise mine avec une baisse de 4,1%, chute atténuée par le digital. La télévision est aussi en léger infléchissement de 0,7%. Seule la radio tire son épingle du jeu et confirme avec une hausse de 1,7% de recettes publicitaires nettes.

Les médias d’adressage sont bien plus en difficulté, les annuaires moins 11,8% de recettes, le courrier publicitaire moins 7,5% et les imprimés sans adresse -5,2%.

Du côté des annonceurs

Au total 65 994 annonceurs ont acheté de la publicité, tous supports confondus. Sans surprise le secteur de la distribution reste le plus important d’entre eux suivi par l’automobile. Le BUMP met en évidence la forte croissance du secteur des services, poussés par des acteurs comme Uber Eats et Deliveroo. C’est ce secteur qui contribue à la croissance du marché publicitaire en France.

Leclerc en tête

Crédit : Baromètre unifié marché publicitaire

Le digital a attiré la grande majorité des annonceurs, 45 524. La performance de Facebook mobile est assez remarquable, à lui seul il a recueilli 43% d’entre eux (28 523) dont 66% étaient exclusifs. Il faut toutefois relativiser ces données, les annonceurs exclusifs sur Facebook mobile ne représentent qu’une faible part de l’activité.

Selon les projections du BUMP, le marché publicitaire français devrait rester en croissance d’environ 1% pour l’année 2020. Bien évidemment précise le rapport, cette projection a été faite avant que la crise du coronavirus passe par là…