Les drones étrangers sont une menace pour la sécurité nationale des États-Unis, c’est le gouvernement du président Trump qui le dit ! Un décret serait actuellement en préparation du côté des autorités américaines pour interdire aux ministères et organismes fédéraux l’utilisation et l’achat de drones conçus par des marques étrangères. Ce n’est pas la première fois que les USA voient des drones comme une menace, 800 drones ont été cloués au sol, l’an passé, de peur qu’il s’agisse d’espions chinois.

Les drones chinois font peur…

TechCrunch a eu connaissance du projet de décret envisagé par l’administration de Donald Trump. Selon le média, les drones étrangers et les drones conçus à partir de composants fabriqués à l’étranger seront bannis des ministères et organismes fédéraux. Cela par peur que des données sensibles soient collectées et transférées à des États avec lesquels les Américains sont actuellement en conflit.

La Chine serait la principale peur des États-Unis. Le pays est, en effet, un important fabricant de drones, destinés à la fois aux gouvernements et aux particuliers du monde entier. En 2030, le marché des drones pourrait représenter 12 milliards d’euros, une importante évolution qui inquiète les États-Unis puisque 75% des fabricants de drones sont chinois. Face à la menace, le gouvernement américain a donc encouragé ses différentes organisations à utiliser des drones conçus aux États-Unis.

Si le décret venait à être adopté, les agences fédérales disposeraient alors d’un mois pour changer leurs drones et se mettre en conformité avec la demande du gouvernement. Seuls l’armée et les services de renseignements pourraient bénéficier de délais plus importants.

Les autorités américaines auraient-elles la Chine particulièrement dans le viseur ?

Les autorités américaines n’ont vraisemblablement aucune confiance en la Chine. Les drones chinois ne sont pas les premiers objets à être bannis des États-Unis. C’est aussi le cas de bien des objets et équipements réseau du fabricant Huawei. Le constructeur chinois est accusé d’espionnage et est donc bannit par les États-Unis.

Dans un email datant de juillet 2019, lu par TechCrunch, il apparaît que des désaccords ont eu lieu entre différents acteurs de l’administration américaine, et cela seulement quelques mois avant que nous apprenions ce projet de décret. Dans l’email, le directeur de l’information du Département de l’Intérieur des États-Unis, William Vajda a indiqué “comprendre les risques” induits par les drones étrangers. Il a également indiqué “La seule mesure efficace serait d’utiliser exclusivement des technologies non étrangères, donc fabriquées aux États-Unis”.

Michael Oldenburg, le porte-parole de DJI, l’un des principaux fabricants de drones en Chine a indiqué dans un communiqué : “Bien que nous n’ayons pas vu le document, ce projet est une nouvelle attaque contre la technologie des drones basée sur le pays d’origine”, cela avant d’ajouter “En communiquant entre eux, les responsables de ces agences ont expliqué comment une telle approche nuit aux intérêts américains et ne résout pas les problèmes de cybersécurité, et ont reconnu que les produits de DJI ont été validés comme étant sûrs pour une utilisation dans les opérations gouvernementales”.