Les passagers des vols Air France au départ des deux aéroports parisiens, Roissy-Charles-De-Gaulle et Orly pourront, dès vendredi 13 mars, embarquer de manière plus fluide, voire plus rapide, grâce à l’utilisation de la reconnaissance faciale.

Le test portera seulement sur des personnes volontaires

Une phase de test d’embarquement simplifié grâce à la reconnaissance faciale est sur le point de démarrer au sein des aéroports d’Orly et de Roissy-Charles-De-Gaulle. Ce test ne durera cependant qu’un mois et ne sera effectué que sur des personnes volontaires. Ce test sera permis grâce à une collaboration de Paris Aéroport, Air France et Idemia, une société française spécialisée dans les dispositifs biométriques.

L’objectif sera notamment d’accélérer l’embarquement des passagers, et de passer à la vérification des identités de 300 personnes, contre 150 actuellement. Au moment du dépôt de bagages, une caméra filmera le passager. Son visage sera analysé par un logiciel qui établira un gabarit afin de comparer les traits du passager avec les informations de son passeport. Ensuite, au moment de l’embarquement, le passager n’aura plus qu’à se présenter à une borne dédiée, à scanner son visage et il pourra accéder directement à l’avion. La reconnaissance faciale pourrait donc permettre un considérable gain de temps.

Reconnaissance faciale VS protection des données : les interrogations

La reconnaissance faciale suscite toujours de nombreuses questions notamment sur la protection des données personnelles. Il semblerait qu’Idemia ait pensé à ce sujet. Comme L’Usine Digitale l’indique, la société affirme que les informations récoltées seront supprimées dès lors que l’avion aura décollé.

Visiblement, les aéroports parisiens souhaiteraient étendre ce système à bien plus de vols si le test s’avérait intéressant. Cependant, à l’heure actuelle ce n’est pas possible. Pour ouvrir la voie à l’usage de la reconnaissance faciale au sein des aéroports, il faudrait que le cadre réglementaire autour de l’usage de cette technologie évolue. En France, la CNIL a ouvert un débat sur son utilisation. Par ailleurs, le RGPD est également un frein dans la mesure où il interdit le traitement des données biométriques. Un autre frein pourrait relever du fait que la Comission Européenne songerait à interdire la reconnaissance faciale.

En somme, avant que la généralisation de la reconnaissance faciale soit possible au sein des aéroports, il va falloir adapter les lois et prendre en compte cette nouvelle technologie et les conséquences qu’elle peut avoir. Il faudra aussi prévoir que cette technologie peut-être trompée par des masques 3D.