C’est auprès de la Banque européenne d’investissement, (la BEI) que Nokia a obtenu un financement le 24 février 2020. Ces 500 millions d’euros doivent permettre au fabricant finlandais d’accélérer le développement de sa technologie 5G.

Un financement de 500 millions d’euros pour développer la 5G

À la fin de l’année 2019, nous avons appris que Nokia stoppait le paiement des dividendes de ses actionnaires pour investir cet argent dans le développement de son équipement 5G. Un choix difficile mais nécessaire d’après le géant finlandais. Un financement supplémentaire de 500 millions d’euros doit lui permettre d’appuyer cette stratégie.

Nokia a également fait le choix d’embaucher (à nouveau) un ancien cadre du groupe : Pekka Lundmark. L’ancien CEO du groupe énergétique Fortum revient chez Nokia en tant que PDG, pour diriger les efforts de relance de l’activité 5G du groupe. Il s’associe à Sari Baldauf, le nouveau président du groupe. Les deux hommes ont déjà travaillé pour Nokia à l’époque où la société finlandaise dominait le secteur des technologies mobiles.

En 2018, au moment où la société avait contracté ce crédit auprès de la Banque européenne d’investissement, nous pouvions lire ceci : « Nokia utilisera ce financement pour accélérer davantage la recherche et le développement dans les technologies 5G ». Promesse tenue.

Nokia : un nouvel acteur 5G de premier plan

Il faut bien avouer que Nokia a fort à faire. En France, Orange a également fait le choix de la raison en décidant de travailler avec Nokia. En effet, Orange, qui assure avoir testé les équipements des trois principaux fournisseurs de dispositifs 5G, s’équipera finalement en matériel fourni par le finlandais Nokia et le suédois Ericsson.

Comme l’indiquait Reuters à la fin du mois de janvier 2020, Orange est un acteur stratégique pour le gouvernement français : sa décision d’opter pour Nokia et Ericsson n’a rien d’anodine, et ce même si les autorités françaises ne se sont pas exprimées clairement sur le cas Huawei.

Depuis quelques mois, Nokia joue un rôle de premier plan dans le domaine de la 5G, même en dehors de l’Europe. En effet, l’Australie, par la voix de Vodafone Hutchison Australia, a également fait le choix de s’associer à Nokia pour déployer des infrastructures 5G partout dans le pays. L’Australie fait partie des rares pays à s’être pliés aux injonctions de Donald Trump, avec le Japon et la Nouvelle-Zélande, pour bannir Huawei de leur territoire. De quoi profiter au fabricant finlandais.