Anthony Levandowski était un collaborateur très apprécié de Google pour son travail sur les systèmes de conduite autonome. Mais ça, c’était jusqu’à qu’il quitte l’entreprise. En effet, aujourd’hui l’ingénieur se retrouve face à Google dans le cadre d’un litige contractuel. Le géant américain l’accuse d’avoir volé des secrets commerciaux et d’avoir voulu voler des employés pour lancer sa propre société de véhicules autonomes… Et effectivement, en 2016, Levandowski a lancé Otto, une entreprise de fret ensuite rachetée par Uber.

La justice a tranché, en faveur de Google

Comme le rapporte Engadget, la justice américaine a ordonné à Anthony Levandowski de payer 179 millions de dollars à Google, soit près de 160 millions d’euros, en dommages-intérêts. En effet, l’entreprise de l’ingénieur, Otto, a été rachetée par Uber et cela pousse Google à accuser son ex-employé de connivence. Le géant américain indique notamment que Levandowski aurait volé, avant son départ de l’entreprise, des informations confidentielles sur les technologies utilisées par Waymo, les véhicules autonomes de Google. L’ingénieur serait parti avec pas moins de 14 000 documents appartenant à Google.

Pour le lancement d’Otto, Levandowski était associé avec Lior Ron. Celui-ci n’a pas été condamné par la justice américaine dans la mesure où il a opté pour le choix de l’arrangement avec Google, financièrement, en décembre dernier, après qu’un groupe de conciliation ait jugé la société des deux hommes comme de la concurrence déloyale envers Google, d’autant plus qu’ils espéraient lui piquer des employés.

Entre Google et Uber, les faits avaient également créés d’importantes tensions. Celles-ci s’étaient apaisées en février 2018, suite à accord, trouvé à l’amiable. Uber s’était alors engagé à ce que la technologie de Waymo ne soit intégré à aucun de ses logiciels ni équipements. Il avait également cédé 0,34% de son capital à la filiale de Google, soit 245 millions de dollars (alors qu’on lui réclamait 2 milliards de dollars).

Uber, l’autre ancien employeur de Levandowski pourrait payer pour lui

Il n’est pas certain pour le moment que Levandowski ait à payer quoi que ce soit. En effet, les termes de son contrat avec Uber pourraient faire que l’entreprise de mise en relation entre chauffeurs et passagers soit contrainte de prendre en charge le règlement des 179 millions de dollars.

La prise en charge par Uber pourrait visiblement sortir une épine du pied de Levandowski. Ce serait en effet une dette en moins. Celui-ci a déposé son dossier de faillite afin de pouvoir négocier ses dûs. Il a indiqué au tribunal ne disposer que de 50 à 100 millions de dollars d’actifs. Ce qui n’est pas suffisant pour rembourser l’ensemble de ses dettes estimées entre 100 et 500 millions de dollars.