Une équipe de scientifiques de l’université de technologie de Swinburne à Melbourne, a dévoilé ce mardi 3 mars une nouvelle forme de béton, fabriqué à partir de déchets de centrales à charbon et de fibres synthétiques. Il s’agit d’un béton révolutionnaire car il est malléable.

Un béton malléable inspiré de l’Antiquité romaine

Les scientifiques estiment que le procédé qu’ils ont développé pour fabriquer ce béton malléable pourrait se généraliser. Au-delà d’être extrêmement intéressant, notamment pour sa résistance en cas de tremblements de terre, vous aurez compris que le procédé de fabrication de ce béton pourrait aussi réduire l’empreinte carbone associée à la fabrication de ce matériau de construction. Une excellente nouvelle pour la planète.

Les scientifiques australiens avouent qu’ils ont rusé pour arriver à un tel procédé. En effet, ils se sont inspirés ce que faisaient les ingénieurs de l’Antiquité romaine pour fabriquer leurs propres constructions. À l’époque, les romains avaient eu l’idée de mélanger des cendres volcaniques à de la chaux vive pour créer une sorte de béton. Tout du moins, un matériau qui permettait de fabriquer des maisons. Au passage, c’est en partie pour cette raison que certaines structures romaines sont encore debout.

Un matériau flexible et écologique

Les scientifiques de l’université de technologie de Swinburne se sont donc largement inspirés de cette technique pour fabriquer ce nouveau béton malléable. Ils ont simplement fait le choix d’ajouter des fibres synthétiques dans leur procédé de fabrication, afin de le rendre flexible. Ils précisent que leur mélange n’a pas besoin d’être chauffé pour durcir, c’est là toute la magie de cette technique. Voici donc venir le premier béton écologique de notre ère. L’équipe estime que sa fabrication nécessite 36% d’énergie en moins que celle d’un béton classique.

Grâce aux fibres de polymère qui composent ce béton, le matériau gagne aussi en résistance. Les chercheurs estiment qu’il est est 400 fois plus flexible qu’un béton ordinaire. Rien que ça ! Leur objectif est de commercialiser leur procédé de fabrication pour développer la construction de nouveaux bâtiments dans des zones où les tremblements de terre sont fréquents, notamment en Asie du Sud-Est et en Moyen-Orient.