Lundi 2 mars 2020, comme le rapporte le Wall Street Journal, Xerox a lancé une offre publique d’achat pour acquérir HP, le leader mondial dans le domaine de l’impression. Xerox est un constructeur américain de matériel d’impression dédié aux entreprises, il emploie pas moins de 27 000 personnes, pour un chiffre d’affaires de 9 milliards de dollars l’an passé.

Pour HP, l’offre de Xerox est sous-estimée

Xerox a connu du succès avec ses innovations en matière d’interface informatique, de souris ou encore de réseaux Ethernet, avant de connaître des difficultés et d’essayer de se diversifier avec des services data puis avec du matériel d’impression destiné aux professionnels. Aujourd’hui, l’entreprise a la volonté d’acquérir HP, une entreprise au chiffre d’affaires au moins cinq fois plus important que le sien.

Après une première proposition de rachat à 22 dollars l’action, Xerox a revu son offre à la hausse, offrant ainsi 24 dollars par action. Cela pousse la transaction à un montant total de 35 millions de dollars. Si celle-ci était acceptée par l’administration HP, Xerox prévoirait alors de régler 27 milliards de dollars en cash et 8 milliards en actions.

HP a déclaré qu’il allait évaluer l’offre, sous 10 jours mais a rapidement conseillé à ses actionnaires de ne prendre aucune décision concernant ce qu’ils possèdent au capital de l’entreprise.

L’entreprise pourrait tenter de prendre le contrôle du conseil d’administration de HP

Pour l’heure, la date de la prochaine assemblée générale de HP n’est pas encore fixée, mais lors de celle-ci, Xerox est bien décidé à nommer 11 administrateurs au conseil d’administration de l’entreprise afin d’en prendre le contrôle.

Pour l’heure, il semble peu probable que HP accepte l’offre de Xerox, d’autant plus que le groupe a des doutes sur les perspectives commerciales souhaitées par celui qui n’est autre que l’un de ses concurrents. Xerox quant à lui a essayer de miser sur le fait que associées, les deux entreprises formeraient la plus grande entreprise d’imprimantes et de PC et s’imposerait donc en tant que géant face au reste des acteurs du secteur.