Des médias ont rapporté, mardi 3 février, que Facebook serait sur le point de laisser son projet Libra dans un coin, suite à une trop importante pression exercée par les régulateurs. Cependant, Facebook a rapidement nié les faits rapportés, et un porte-parole de l’entreprise a notamment échangé par mail avec Arstechnica.

Une pression subie depuis l’annonce du projet Libra

Facebook a dévoilé Libra, son projet de cryptomonnaie en juin dernier. Depuis, l’entreprise est confrontée à de nombreuse remises en question de la part des gouvernements de pays du monde entier et ne cesse de voir des barrières se mettre sur le développement de sa monnaie. Le lancement de celle-ci a même fini par être repoussé. Quelques semaines seulement après l’annonce, l’an passé, le président de la Réserve Fédérale des États-Unis partageait son opinion, et selon lui “le projet ne peut pas aboutir”.

Plus tard, le responsable du projet Libra avait tenté de rassurer les régulateurs insistant sur le fait que la Libra serait conçue en intégrant des mécanismes de contrôle du blanchiment d’argent, du financement du terrorisme, ou tout autre abus. Les mois suivants, Libra a perdu d’importants soutiens comme Visa, Mastercard, deux géants des technologies financières, PayPal et bien d’autres encore.

Finalement, il y a quelques jours, Facebook aurait décidé de changer ses plans pour la Libra et de ne pas l’intégrer à ses propres produits. Au lieu de cela, il aurait envisagé d’offrir la possibilité à ses utilisateurs d’effectuer des paiements via des devises conventionnelles. Tous ces éléments ont finalement été niés par un porte-parole de l’entreprise.

“Facebook reste pleinement engagé dans son projet”

Dans les changements de plans annoncés par les médias, plusieurs versions. Tout d’abord, la Libra aurait pu être un support pour les monnaies numériques auxquelles pensent différentes banques centrales nationales. Et d’un autre côté, Libra aurait pu devenir un réseau de paiements fonctionnant avec différentes devises.

Pour mettre les choses au clair, un porte-parole a rapidement échangé, par mail, avec Arstechnica, indiquant “Il est tout à fait incorrect de dire que Facebook n’a pas l’intention d’offrir Libra dans son portefeuille Calibra. Facebook reste pleinement engagé dans son projet”. Cela avant d’ajouter “L’association Libra n’a pas modifié son objectif de construire un réseau de paiement mondial conforme à la réglementation, et les principes de conception de base qui soutiennent cet objectif n’ont pas non plus été modifié”.

Voilà donc de quoi affirmer que Libra devrait bel et bien voir le jour, d’autant plus que si certains soutiens comme Vodafone se désolidarise, d’autres rejoignent le projet, comme Tagomi ou encore Shopify. Il reste maintenant à Facebook et Libra de trouver les bons arguments pour séduire les différents États. Notons qu’en Europe, la cryptomonnaie pourrait ne pas être autorisée à cause de son manque de stabilité.