Le paiement dématérialisé est de plus en plus tendance, bien souvent au détriment de l’argent physique. Comme l’indique Quartz, à terme, cela pourrait conduire à son extinction et c’est pour cette raison que les banques centrales de différents pays songent à la création d’une monnaie numérique de banque centrale (MNBC), une forme numérique d’argent liquide.

Les banques centrales s’interrogent sur l’avenir de la finance

Entre le développement du paiement sans contact et de la dématérialisation des espèces, de plus en plus de responsables de banques centrales s’interrogent sur le futur des moyens de paiement. À ce sujet, la BRI, Banque des Règlements Internationaux, a indiqué que “les banques centrales du monde entier étudient un riche ensemble de prototypes”. Leur étude pourrait conduire à déterminer quelles technologies et conceptions seraient les plus judicieuses à l’avenir, dans le cadre du développement d’une monnaie numérique de banque centrale.

Pour l’heure, 12 pays considèrent la monnaie numérique de la banque centrale comme un véritable enjeu. Tous permettent déjà, largement, le paiement sans contact au sein de leurs pays. Ces pays ne sont autres que l’Espagne, la Corée, la Suède, la Finlande, les États-Unis, les Pays Bas, le Royaume-Uni, la Belgique, la France, l’Irlande, l’Allemagne, le Portugal ou encore l’Italie. Chacun d’eux a d’ores et déjà lancé des recherches, des travaux, voire même parfois a débuté un projet pour cette monnaie numérique de banque centrale.

Cependant, il convient de mener à bien les études afin de détecter l’ensemble des risques. Notamment en cas de crise financière. Selon la BRI, il est nécessaire dans ce type de situation que les consommateurs soient en mesures de convertir leur monnaie numérique en espèces et là, on se rend ainsi compte que la fin des espèces n’est pas encore tout à fait là…

Un défi de taille en matière de monnaie numérique

Il apparaît, pour la BRI, qu’une protection en espèces doit toujours rester disponible. Par ailleurs, la monnaie numérique appartenant à la banque centrale d’un pays doit être plus forte qu’une panne ou même qu’une défaillance et pourrait également être liée à un système d’identification numérique, cela permettrait de sécuriser les transactions.

Pour l’heure, trois modèles ont été pensés. Le premier induit que les consommateurs comptent sur un intermédiaire commercial qui conserve la monnaie numérique de la banque centrale, à la banque centrale.

Le second modèle veut que les consommateurs détiennent directement la monnaie numérique, et c’est la banque centrale qui tient les comptes des soldes des consommateurs.

Enfin, le dernier modèle induit un accès direct à la monnaie numérique de la banque centrale pour les consommateurs, mais ces derniers ne peuvent interagir avec qu’au travers d’entités commerciales.

Selon la BRI, chacun des modèles possèdent des avantages et des inconvénients. Il conviendra donc de déterminer lequel adopter et les modifications à lui apporter. Mais une chose reste sûre, pour la banque des règlements internationaux, la monnaie physique ne peut pas, pour l’heure, totalement disparaître.