Voilà une nouvelle qui risque de mettre Donald Trump dans tous ses états. Ce jeudi 27 février, le géant chinois Huawei a fait part de ses intentions de construire sa première grande usine en dehors de Chine, en France. Un projet colossal à plus de 200 millions d’euros. L’arrivée de cette usine en France pourrait permettre la création de 500 emplois directs.

Une usine Huawei en France pour fournir l’ensemble de l’Europe

La future usine de Huawei en France doit permettre de fabriquer des équipements destinés à des stations de base pour mobiles. Alors que l’entreprise chinoise est au cœur d’une affaire entre l’administration Trump et le gouvernement chinois, la France ne semble pas opposée à la construction de cette usine. Liang Hua, président de l’entreprise chinoise, a déclaré que : « ce nouveau site doit fournir toute l’Europe, et pas seulement la France ». L’ensemble des équipements qui sortiront de cette usine seront compatibles avec les normes 5G.

Rappelons tout de même que les États-Unis mènent actuellement une véritable campagne pour tenter de convaincre le Royaume-Uni de ne pas travailler avec Huawei. Le 22 février 2020, Mick Mulvaney, chef de cabinet de Donald Trump par intérim, rencontrait Dominic Cummings, l’assistant principal du Premier ministre, pour le convaincre de ne plus du tout travailler avec Huawei. Aucun accord n’a pu être trouvé car le Royaume-Uni souhaite confier une petite partie du développement de ses infrastructures de télécommunication à Huawei.

La France ne s’est pas encore exprimée à propos de Huawei

Le gouvernement de Donald Trump tente de persuader ses alliés européens de ne pas faire confiance à Huawei, affirmant que l’entreprise serait corrompue par le gouvernement chinois. Selon Donald Trump, la direction du chinois serait chargée d’espionner les gouvernements occidentaux. Oui mais voilà, le problème est que Huawei est devenu le premier fournisseur d’équipements 5G sur un marché où il n’y a que deux autres véritables concurrents : Ericsson en Suède et Nokia en Finlande.

Les États-Unis ont réussi à semer le doute en Allemagne. En effet, le sujet divise au sein même du gouvernement allemand. Angela Merkel préfère attendre le sommet européen du mois de mars pour prendre une décision définitive sur la possibilité ou non de recourir à Huawei.

La France ne s’est pas encore réellement exprimée sur le sujet. Le gouvernement d’Emmanuel Macron doit donner d’ici à la fin du mois ses directives. Impossible pour le moment de savoir si ce projet de construction d’une usine Huawei en France recevra la bénédiction du Président de la République.