Amazon a ouvert sa première boutique sans caisse en 2018. Ce mardi 25 février, l’ambition dans le retail de l’ancienne librairie en ligne grandit, avec une boutique quatre fois plus grande que ses épiceries précédentes, à Seattle.

Une boutique pour faire ses courses de la semaine

Fin décembre 2019, il y avait déjà 25 boutiques Amazon Go installées aux États-Unis, Amazon ambitionne d’ouvrir 3000 épiceries sans caisse aux États-Unis d’ici à 2021. Le nouveau magasin, Amazon Go Grocery, s’annonce d’un nouveau genre.

Amazon Go Grocery est inauguré ce mardi à Seattle, les terres qui ont vu naître le géant de la vente en ligne. Les magasins Amazon Go actuels se présentent davantage comme des épiceries, destinées aux employés de bureau du quartier où ils sont installés.

Le nouveau magasin est quatre fois plus grand que le premier Amazon Go, installé dans le quartier de Capitole Hill, sa cible est celle des quartiers résidentiels. Le but étant de capter un peu plus les dépenses hebdomadaires des consommateurs.

Le principe d’Amazon Go Grocery est le même que dans les boutiques sans caisses. Le client scanne à l’entrée son application Amazon Go, il est ensuite scruté par des centaines de caméras assistées par des censeurs de poids dans les rayons pour connaître ses achats. Les articles remis en rayon sont retirés du panier virtuel. En sortant du magasin, les achats sont automatiquement facturés.

Les changements sont à chercher du côté de la variété des produits proposés. Désormais, il sera possible de trouver dans les boutiques Amazon des produits frais provenant de Whole Foods, enseigne rachetée par la marque en 2017, du pain, de la viande fraîche, ou encore des fruits de mer. Pas question toutefois de la boucherie ou poissonnerie dans le magasin, comme dans les supermarchés français, les produits doivent être emballés pour contrôler les manipulations des consommateurs et faciliter le travail des caméras et censeurs.

Un magasin sans caisse, mais toujours avec quelques employés

Reste la problématique de la rentabilité, à ce sujet, Dilip Kumar, vice-président de la vente physique à Amazon, indique que « Notre objectif est de pouvoir trouver un moyen d’être pertinent pour les clients, quel que soit le quartier où nous nous trouvons. Si nous faisons un bon travail, de bonnes choses se produisent. Si nous ne le faisons pas, nous corrigeons le tir ».

Une façon d’éluder la question du coût des technologies installées dans les magasins vis-à-vis d’employés. Par ailleurs « plusieurs dizaines d’associés » sont présents sur le site pour interagir avec les clients et réapprovisionner les rayons. Le supermarché 100% automatique, ce n’est donc pas pour tout de suite.