Afin de construire l’avenir numérique de l’Europe, la Commission européenne a présenté, il y a quelques jours, sa stratégie en matière de données et d’intelligence artificielle. Cette prise de position intervient alors qu’une réglementation de l’intelligence artificielle était en question en août dernier. Il semble de plus en plus urgent de réglementer ce domaine, en terme de sécurité mais aussi de données. L’Union Européenne semble vouloir encourager les pays, particulièrement ceux en retard au travers de ses idées.

Développer des technologies fiables

Voyant de plus en plus d’États, comme la Chine, ou encore les États-Unis miser sur l’intelligence artificielle, l’Union Européenne est bien décidée à en profiter également. Dans ce sens, elle a dévoilé une nouvelle stratégie qui pourrait permettre de construire l’avenir numérique de l’Europe. Cette stratégie vise notamment à rendre l’Europe encore plus performante en matière de cybersécurité, mais aussi à disposer de technologies “fiables”, notamment en matière d’intelligence artificielle, cela en mettant également “les citoyens au premier plan”.

Pour devenir un géant de l’intelligence artificielle, l’Union Européenne veut établir des partenariats entre des États de l’UE, mais aussi des communautés de chercheurs et ainsi faire travailler ensembles des entreprises publiques et privées. Pour le développement de l’intelligence artificielle, la Commission précise également que “les systèmes devront être transparents, traçables et qu’ils devront permettre un contrôle humain”.

L’Europe veut créer un “écosystème de confiance”

En terme de reconnaissance faciale, comme pour l’intelligence artificielle, l’Europe veut éviter toute dérive. L’organisation veut en effet éviter les failles rencontrées par la Chine ou même les technologies de reconnaissance en 7 minutes qui sont actuellement déployées. La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen a ainsi déclaré “Je veux que l’Europe numérique reflète le meilleur de l’Europe, une Europe ouverte, juste, diverse, démocratique et confiante”.

C’est dans ce sens que l’UE développe un projet de création d’écosystème de confiance destinée à l’intelligence artificielle, et cela pourrait même conduire la Commission à bannir totalement la reconnaissance faciale. Avant cela, un débat pourrait être lancé, le sujet serait “Les circonstances qui pourraient justifier l’utilisation de la reconnaissance faciale”.

L’économie des données propulse l’Europe en leader du domaine

La quantité de données générées par les entreprises et les organismes publics est en constante augmentation”, ce sont les mots de la Commission et leur gestion pourrait devenir un véritable problème. C’est en ce sens que l’UE pourrait autoriser leurs circulation libre dans l’espace européen. Pour compléter et gérer cela, des règles seraient mises en place, d’une part elles encadreraient le partage des données, et d’autre part elles inciteraient au partage de ces données.

Si l’Europe se dit déjà leader en terme d’économie des données, elle a espoir de rattraper son retard face aux géants de l’intelligence artificielle. Le communiqué l’indique d’ailleurs, “L’objectif de la stratégie européenne en matière de données est de faire en sorte que l’UE devienne un modèle et un chef de file pour une société alimentée par les données”.