En pleine épidémie de coronavirus, la situation est particulière en Chine : la rentrée scolaire a été annulée tandis que les écoliers, lycéens et étudiants étaient censés reprendre les cours. Même si des cours sont assurés en ligne, certains doivent actuellement en profiter pour jouer un peu plus aux jeux vidéo que d’habitude. Les joueurs doivent, d’ailleurs, être contents que de plus en plus de jeux étrangers soient approuvés par le pays comme le relaie VentureBeat.

La Chine est un marché difficile en terme de jeux vidéo

Le bureau de recherche Niko Partners est clair : 20 à 30 jeux pourraient être approuvés chaque mois cette année, un point positif pour les éditeurs de jeux étrangers qui jusque-là se confrontaient à beaucoup de difficultés pour accéder au plus grand marché du jeux vidéo. Globalement, en 2020, 240 à 360 nouveaux jeux pourraient obtenir une licence chinoise. À noter qu’il n’y en a eu que 185 en 2019.

Sans licence, les titres rentrent dans l’illégalité. En effet, la loi chinoise impose que chaque jeu soit associé à un numéro de publication qui est délivré en même temps que la licence. Ces deux éléments indissociables sont attribués depuis 2018 par l’Administration d’État de la presse et des publications.

L’exclusion américaine

On pourrait penser que les jeux américains sont les plus nombreux à être approuvés, mais c’est en fait tout l’inverse, ce sont ceux qui sont le plus refusés, laissant une part de marché plus importante au Japon. En 2019, le Japon obtenait 63 approbations, seuls 17 jeux approuvés provenaient des États-Unis, ils étaient 81 en 2017.

La situation américaine pose question dans la mesure où certains titres très populaires n’ont toujours pas été proposés. C’est notamment le cas de Fortnite. Le jeu a été envoyé à l’approbation en 2018, il est disponible en Chine depuis la même année. Le seul problème, c’est que sans licence, impossible de le monétiser.

D’autres comme Call of Duty ou encore H1Z1 sont inaccessibles. Il s’agit pourtant de titres à succès et les raisons de leur écartement restent pour l’heure inexpliquées.

Depuis 2016, des changements de règlements ont compliqué les choses

Avant 2016, les jeux mobiles souhaitant être disponibles en Chine n’avaient pas besoin de licence pour arriver dans les bibliothèques d’applications. De plus, jusqu’en 2014, il était impossible de jouer sur une console puisque leur vente était interdite. Après un moment de flottement, les règles se sont durcies. Depuis juin 2016 tous les jeux dédiés aux consoles, ordinateurs, et mobiles doivent disposer d’une licence avant d’être distribués.

En 2018, la situation pour les éditeurs s’est encore compliquée. Le changement de régulateur a entraîné une interdiction d’obtention de licence de jeux pendant 9 mois. Au final, très peu de jeux ont été autorisés cette année là.
Depuis l’année dernière, les choses reviennent peu à peu à la normale, hormis entre la Chine et les États-Unis puisque les deux pays se soumettent à une véritable guerre commerciale. C’est là une potentielle explication au faible nombre de jeux américains approuvés en 2019.

Quelles prévisions pour 2020 ?

Selon le rapport émis par Niko Partners et comme précisé plus, un nombre plus important de jeux devraient être approuvés cette année. Entre 20 et 30 chaque mois. Les États-Unis pourraient revenir dans la course, dans la mesure où les tensions commerciales s’apaisent. Cependant, les prédictions continuent de placer le Japon en première position. Cette tendance serait notamment poussée par la relation solide entre Tencent et Nintendo.