Dans une interview accordée au site MarketWatch, Ajay Bhalla, président de la division cyber and intelligence solutions de Mastercard, a déclaré que ses équipes travaillaient sur quelques innovations avec des sociétés de transport public. L’objectif est de trouver de nouveaux moyens d’identifier les usagers pour simplifier leur accès au réseau.

« La façon dont vous tenez votre téléphone, les oreillettes que vous utilisez et la façon dont vos doigts touchent les boutons vous sont propres. Nous avons testé une technologie de battement du cœur et de veine, et la façon dont les gens marchent pour authentifier les gens, » a-t-il précisé.

Tant de moyens qui, dans un futur proche, pourraient remplacer les portiques dans les stations de métro. Cela pourrait même remplacer les bornes dédiées aux cartes ou aux tickets dans les bus. Cependant, le travail sur la démarche semble le plus osé. Le système fonctionnerait avec des caméras placées à proximité des portes d’entrées. Une fois qu’elles reconnaissent la personne, la porte s’ouvre et l’usager est débité, ou son compte de transport validé.

Si notre rythme cardiaque, ou la cartographie de nos veines sont uniques, la démarche, elle, est variable. Elle nécessite une analyse ultra poussée et probablement des algorithmes qui vont se tromper assez souvent. Le matin, notre démarche est peut-être plus dynamique. Le soir, certainement moins, selon nos activités après le travail … Se baser uniquement sur ces aspects me semble voué à l’échec. Il serait possible de combiner cela avec de la reconnaissance faciale, mais cette donnée biométrique se suffit à elle-même.

Quoi qu’il en soit, le travail sur les données biométriques comme moyen d’authentification ne peut qu’être bien accueilli, tant la cybersécurité est quotidiennement malmenée. Pouvoir utiliser ses empreintes digitales, ou son visage semble plus robuste qu’un simple mot de passe, à condition que cela soit inviolable. Si un mot de passe peut-être modifié, une carte bancaire remplacée, nos données biométriques sont inaliénables.

D’ailleurs, des consommateurs britanniques pourraient se retrouver dans le camp de ceux dont les données biométriques ont été piratées. En effet, au mois d’octobre 2019, la société Suprema a laissé accessible une partie de sa base de données. Baptisée BioStar 2, elle stockait 27,8 millions de données, dont plus d’un million étaient liées à des empreintes digitales, ou des visages. Avec son futur centre de cyber-résilience, Mastercard devrait s’éviter ce type de déboire.