L’eSport touchait plus de 5 millions de français, en 2018. Aujourd’hui, on compte plus de 2 milliards de joueurs dans le monde, et 450 millions de fans. Si tous se concentrent autour de 5 jeux majeurs, il y a aussi une vingtaine de jeux challengers, tous sont pratiqués lors des différents tournois qui sont une cinquantaine à international. Jusqu’ici, l’eSport n’était pas monétisé et misait très peu sur le merchandising. C’est un axe d’amélioration à étudier pour les années à venir. Pour l’heure, comme l’annonce The Washington Post, un partenariat vient d’être conclu entre l’ESL, la plus grande organisation d’eSports, et les plus grandes équipes de Counter-Strike: Global Offensive (CS:GO). Un partenariat qui pourrait changer bien des choses…

13 équipes vont devenir encore plus importantes

Le partenariat, aussi surnommé “L’accord du Louvre” va permettre à 13 équipes, qui sont en fait les principales participantes à CS:GO, d’obtenir une part des revenus et des bénéfices des compétitions de l’ESL Pro Tour. Dreamhack est aussi signataire du contrat, il s’agit d’un organisateur de grands événements et festivals dédiés aux sports électroniques.

Les 13 équipes concernées vont devenir plus importantes dans la mesure où elles vont être considérées comme des acteurs majeurs de la ligue. Toutes auront un rôle dans le fonctionnement de celle-ci. L’objectif de ce partenariat est de rendre le secteur de l’eSport plus durable et plus viable. Victor Goossens, le fondateur de Team Liquid a déclaré que “La nouvelle entité utilisera nos forces combinées pour ouvrir la meilleure voie à suivre pour tout le monde. Nous considérons que c’est un accord monumental et un pas en avant important pour tous les eSports”.

Jusqu’à présent, les 13 équipes concernées et signées pour l’ESL Pro League sont Astralis, Complexity, Evil Geniuses, ENCE, FaZe Clan, Fnatic, G2 Esports, Mousesports, Natus Vincere, Ninjas in Pyjamas, Team Liquid, Team Vitality ainsi que 100 Thieves. Elle peuvent être rejointes par 11 autres équipes qui devront se qualifier grâce à leur classement mondiale ou alors directement via une compétition passerelle : la Mountain Dew League.

Un modèle économique qui se précise ?

La signature de ce partenariat va apporter de nouvelles possibilités financières aux équipes d’eSport. Celles-ci seront des acteurs structurant de l’ESL Pro Tour et recevront une part des revenus de l’ensemble des compétitions. On s’approche donc ici d’une stabilité et d’une durabilité de l’activité.

La question de la professionnalisation des joueurs d’eSport est aussi remise sur la table grâce à ce partenariat, car effectivement, cela pourrait permettre à des joueurs de se lancer pleinement dans une carrière. Il existe aujourd’hui, 100 clubs professionnels dans le monde, certains ont été créé pour faire de l’eSport leur unique activité tandis que d’autres sont nés d’une stratégie adoptée par des clubs sportifs existants. C’est par exemple le cas du PSG qui a monté son équipe d’eSports.