Le 18 février 2020, les sociétés Grab et Volocopter ont annoncé avoir lancé un Protocole d’Entente. L’objectif est de mettre en exergue la faisabilité d’un réseau de taxis volants dans les grandes villes d’Asie du Sud-Est. Également appelé Mémorandum d’entente, ce document décrit une intention entre deux parties de mener à bien une action commune. Autrement dit, si l’étude s’avère concluante, ils seront partenaires pour emmener leurs clients dans les airs.

Grab, c’est l’équivalent d’Uber en Asie. L’application est disponible à Singapour, au Cambodge, en Indonésie, en Malaisie, Myanmar, en Thaïlande, au Vietnam, ou encore au Philippines. Le tout réuni sous plus de 500 villes. Vous pouvez réserver un taxi, mais également un scooter, vous faire livrer à manger, ou encore utiliser l’application pour effectuer des règlements.

De son côté, Volocopter (Allemagne) est une des sociétés produisant des « taxis volants » les plus avancées. Après une démonstration réussie lors du CES 2018, elle démarre des tests à Singapour. Fin 2019, elle a même reçu l’agrément d’organisme de conception (DOA) de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) après une série de tests réussis à l’aéroport d’Helsinki. « Cette coopération est une nouvelle étape importante vers la commercialisation de la mobilité aérienne urbaine dans l’une des régions du monde les plus encombrées par le trafic, » a déclaré Florian Reuter, PDG de Volocopter.

Volocopter obtient le feu vert de l'UE.

Image : Volocopter

Cette première étape pourrait s’avérer de taille pour le futur des transports aériens. Si l’Europe ou les États-Unis trainent, l’Asie accélère. Néanmoins, tout dépendra des vols d’essais, ou des couloirs aériens qui seront ouverts pour Grab. De plus, cette région est soumise à des variations météorologiques importantes. « Ce partenariat permettra à Volocopter de poursuivre le développement de solutions de mobilité aérienne urbaine adaptées aux usagers d’Asie du Sud-Est, afin qu’ils puissent choisir leur mode de transport préféré en fonction de leur budget, de leurs contraintes de temps, et de leurs autres besoins, sans encombre, » a précisé Chris Yeo, le PDG de Grab Ventures dans un communiqué transmis par email.

Au premier abord, Singapour sera certainement la première ville à proposer ce mode transport. Cela fait un certain temps que la ville avance sur ce type de projets, sans mener de vrais tests. S’appuyer sur deux acteurs comme Grab et Volocopter serait un avantage certain. Reste à voir si les « taxis volants » se démocratisent, ou s’ils resteront un service de luxe.