Laurent Garcia est un député du MoDem et comme le relaie Clubic, récemment, il a soumis une idée au ministre de la Culture. La suggestion viserait à remplacer la redevance TV, autrement dit la contribution à l’audiovisuel public, par une taxe sur la connexion aux réseaux sociaux. Les absents des réseaux sociaux pourraient rapidement devenir les grands gagnants de l’histoire.

Une taxe “minime” qui permettrait aussi “d’identifier les usagers”

Aujourd’hui, les français ne sont plus intéressés par la télévision. Ils passent bien plus de temps en ligne et selon le député Garcia “l’accès aux services audiovisuels sur les nouveaux écrans va en effet entraîner une érosion du rendement de la contribution à l’audiovisuel public”. C’est en ce sens qu’il propose d’instaurer une taxe, “minime”, sur la connexion aux réseaux sociaux.

Cette taxe viendrait d’une part remplacer la redevance TV qui pourrait peut-être disparaître, avec la taxe d’habitation en 2022. Pour l’heure, Franck Riester a affirmé que le Président de la République et le Premier Ministre souhaitaient conserver cette contribution financière pour l’audiovisuel public.

Dans les faits, comme le met en avant Laurent Garcia, la taxe sur les réseaux sociaux serait une initiative permettant “d’identifier les usagers sur les réseaux sociaux”, mais aussi de “limiter les attaques racistes, antisémites, sexistes et homophobes sous couvert d’anonymat”.

Un projet difficilement applicable

Le député le relève lui même, son idée est “difficilement applicable”. Cette taxe soulèverait d’importantes questions. Il y aurait dans un premier temps la surveillance accrue des utilisateurs et citoyens, il en découlerait de nombreuses questions, en matière de vie privée notamment. Par ailleurs, cela augmenterait sans doute l’utilisation de VPN, permettant de s’identifier dans un pays étranger et ainsi contourner cette énième taxe.

L’Ouganda est un pays d’Afrique de l’Est qui applique déjà une taxe, notamment sur les réseaux sociaux. Cette taxe coûte 5 centimes d’euros par jour, à toutes les personnes se connectant à Facebook, Twitter ou même WhatsApp. Une mesure dangereuse pour la liberté d’expression, d’autant plus que les réseaux sociaux sont devenus, au fil du temps, de véritables sources d’informations.

Si l’augmentation des coupures publicitaires est envisagée pour combler la suppression de la redevance TV, nul doute que cela ne soit une bonne idée. Les publicités sur certaines chaînes gratuites sont déjà fréquentes pendant les programmes, et en insérer plus pourrait donc faire fuir des téléspectateurs. La solution la plus judicieuse pour l’heure semble donc de maintenir la contribution à l’audiovisuel public.