Mise à jour : c’est bien Google qui rachète Looker et non l’inverse, nous avons modifié notre titre qui induisait involontairement le lecteur en erreur.

L’autorité de la concurrence britannique, The Competition and Markets Authority (CMA), a approuvé le 13 février le rachat par Google de Looker Data Science pour la modique somme de 2,6 milliards de dollars. La start-up est reconnue pour son expertise dans le domaine de l’analyse de données.

La première acquisition importante du nouveau Directeur général

Looker a été fondée en 2011, la startup est surtout connue pour avoir développé un logiciel capable d’explorer, de visualiser, de gérer des données pour assister la prise de décision professionnelle, le tout dans le cloud.

Des concurrents sérieux pour Looker, si bien que son PDG, Franck Bien, voit d’un bonne oeil le rachat : « Rejoindre Google Cloud nous permet d’avoir une meilleure portée, de renforcer nos ressources et de réunir certains des meilleurs esprits, tant dans le domaine de l’analyse que dans celui de l’infrastructure cloud, afin de construire une voie passionnante pour nos clients et nos partenaires. La mission que nous avons entreprise il y a sept ans en tant que Looker fait un grand pas en avant à partir d’aujourd’hui ».

Pour Google c’est aussi un petit événement, c’est la plus grande acquisition du nouveau Directeur général de Google Cloud, Tomas Kurian, arrivé il y a un tout petit peu plus d’un an. Looker doit servir à tirer profit du succès de BigQuery, un outil de gestion de données de Google Cloud.

TechCrunch rapporte un tableau, présenté lors de l’annonce du rachat en juin, permettant de se faire une idée de la place de Looker dans l’offre de Google Cloud, sa « Smart Analytics Platform » :

tableau Google

Crédit : Google

Google, habitué des sommets, est un lointain troisième dans le domaine du Cloud computing en termes de revenu. La firme de Mountain View est devancée par Microsoft deuxième et par Amazon, leader du secteur.

The Competition and Markets Authority : Google est peut-être anticoncurrentiel mais il n’y a pas de preuve qu’il le soit

Les autorités britanniques du CMA ont, en tout cas, considéré que le rachat ne posera pas d’impact négatif sur la qualité du service ou du marché des outils et logiciels d’analyse de données. Les prix ne devraient pas être touchés du fait de l’existence de fournisseur alternatif solide : Microsoft, Oracle, Tableau, SAP, IBM.

TechCrunch rapporte que dans la décision de la CMA il est dit, « Bien que Google ait la capacité de rendre difficile l’accès de ses rivaux aux données générées par Google dont ils ont besoin à partir de la publicité en ligne et des services d’analyse web, il n’y a pas de preuve solide qu’ils auraient la motivation pour le faire« .

Une phrase plutôt surprenante alors que les procédures contre Google se multiplient pour pratique anticoncurrentielle dans des domaines variés, les voyages, les outils publicitaires… Google Cloud, progresse lentement mais surement en termes de part de marché et devra être surveillé de près.