Une équipe du CSAIL, le laboratoire dédié à l’intelligence artificielle du MIT, vient de dévoiler une nouvelle génération de capteurs robotiques, une sorte de peau artificielle, qui pourrait offrir la sensation du toucher aux robots.

Une peau artificielle pour les robots

Conçue à partir de matériaux souples, cette peau artificielle pourrait bien être d’une grande utilité aux robots mous. En effet, les chercheurs du MIT aimeraient pouvoir leur apporter la sensation du toucher pour permettre aux robots d’élargir un peu plu leur champ d’action. Les résultats des recherches menées par les chercheurs ont été présentés cette semaine un article officiel publié sur IEEE Robotics and Automation Letters.

On peut y lire que les chercheurs du MIT cherchent à recouvrir les robots d’une sorte de tronc souple et équipé de capteurs fabriqués à partir d’un matériau utilisé pour le « blindage contre les interférences électromagnétiques ». Découpé au laser, ce matériau peut s’adapter à n’importe quel type de robot. Habituellement rigide, il a été configuré pour adhérer à la forme des robots et s’adapter à leur taille. Cette peau artificielle pourrait être fixée sur la partie métallique des robots et se déplacer avec eux en fonction de leurs mouvements.

Les robots mous intéressent de plus en plus les chercheurs

Daniela Rus, membre du CSAIL, explique que : « pensez à votre propre corps : vous pouvez fermer les yeux et reconstruire le monde en vous basant sur les réactions de votre peau. Nous voulons offrir ces mêmes capacités aux robots mous ». Les chercheurs ont construit un réseau neuronal autour de ces capteurs pour traiter les résultats et capturer les mouvements des robots. À l’avenir, le CSAIL prévoit d’explorer de nouvelles configurations et d’améliorer les réseaux neuronaux de cette peau artificielle.

Les robots mous sont au cœur de la recherche. En effet, le roboticien T.J. Wallin estimait récemment que les robots doivent également acquérir la capacité de transpirer pour éviter la surchauffe lorsqu’ils travailleront pendant de longues heures d’affilées. Une étude a été publiée à ce propos le 29 janvier 2020 dans Science Robotics. Le roboticien expliquait à l’époque que :

« La capacité à transpirer est l’une des caractéristiques les plus remarquables de l’homme. Certes nous ne sommes peut-être pas les animaux les plus rapides, mais les premiers hommes ont réussi à chasser notamment parce qu’ils étaient persévérants. Notre capacité à courir tout en restant frais est due à la transpiration. C’est de cette façon que les premiers hommes ont pu épuiser physiquement leur proie. Je suis convaincu que nous devons enseigner la même chose aux robots pour éviter qu’ils ne surchauffent ».