D’après les propos du journal Haaretz, une faille de sécurité a été repérée dans une application développée par le parti du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Les données personnelles des 6,5 millions d’électeurs israéliens ont été exposées. À son tour, Israël pourrait bien faire face à un « scandale cyber-politique ».

Israël sera-t-elle à son tour victime de manipulation politique ?

Trois semaines avant l’élection nationale du pays, les inquiétudes sont nombreuses en Israël. Les noms, prénoms, adresses et numéros de carte d’identité de 6,5 millions de personnes ont pu être exploités. De quoi poser de nombreuses questions quant au vol d’identité et à la manipulation électorale à quelques jours d’un moment fatidique pour l’histoire d’Israël. Jusqu’à ce qu’elle soit réparée, cette faille permettait, sans compétences techniques avancées, de visualiser et de télécharger l’ensemble du registre des électeurs du pays.

Étonnement, le gouvernement israélien donne accès au registre des électeurs aux partis politiques. L’autorité de protection de la vie privée a déclaré que la responsabilité de se conformer à la loi israélienne sur la vie privée impliquant l’utilisation du registre des électeurs « incombait aux partis eux-mêmes« .

Les données étaient accessibles à n’importe qui d’après l’organe de régulation qui précise que : « les visiteurs du site web de l’application conçue par Elector pouvaient simplement cliquer avec le bouton droit de la souris pour voir la source, une action qui révélait le code qui se trouvait derrière la page web ». Difficile de savoir si cela était volontaire ou non…

Les gouvernements ne sont pas capables de protéger les données de leurs citoyens

L’Autorité israélienne de la protection de la vie privée, une section du ministère de la Justice, a déclaré qu’elle se penchait sur la question pour comprendre comment une telle faille avait pu se produire. En revanche, aucune enquête n’a été officiellement déclenchée. D’après les éditeurs de l’application, la fuite aurait rapidement été maîtrisée. Une fois de plus, cette faille montre l’incapacité des gouvernements et des entreprises à protéger les données personnelles de leurs ressortissants. L’intégrité des systèmes électoraux commence réellement à en pâtir.

On se souvient d’un fait similaire l’année dernière en Bulgarie : les données personnelles de pratiquement tous les adultes avaient été volées l’année dernière dans une base de données gouvernementale par des pirates informatiques soupçonnés d’être russes. Plusieurs cyberattaques ont été menées contre de nombreux gouvernements, mettant en danger les données des citoyens. Plus récemment, l’ONU a avoué avoir été victime d’une attaque qui pourrait avoir affecté les données personnelles de 4 000 employés.