Le rapport annuel du géant américain Uber vient de tomber. En 2019, l’entreprise a perdu 8,5 milliards de dollars, soit 7,8 milliards d’euros. Le 4ème trimestre 2019 est plutôt « positif », l’entreprise n’a perdu « que » 1,1 milliard de dollars (1 milliard d’euros), ce qui est plutôt encourageant selon Uber.

Uber a encore perdu beaucoup d’argent en 2019

Le chemin vers la rentabilité sera probablement encore semé d’embûches. Dans le détail, voici la répartition des pertes de l’entreprise au cours de l’année : durant le 1er trimestre, Uber a perdu 1 milliard de dollars ( 900 millions d’euros). Au cours du deuxième trimestre, période à laquelle l’entreprise réalisait son entrée en bourse, Uber a perdu la somme astronomique de 5,2 milliards de dollars (4,75 milliards d’euros). Enfin, au cours du 3ème et du 4ème trimestre, l’entreprise a respectivement perdu 1,2 milliard de dollars (1,1 milliard d’euros) et 1,1 milliard de dollars (1 milliard d’euros).

À la fin de l’année 2020, Uber est convaincu de pouvoir atteindre la rentabilité. Si on s’intéresse désormais au chiffre d’affaires, il y a du positif. En 2019, Uber a réalisé un chiffre d’affaires de 18,1 milliards de dollars (16,5 milliards d’euros), c’est 28% de plus qu’en 2018. Pourtant les investisseurs en demandent encore plus à l’entreprise américaine. Il est intéressant de noter que Lyft est dans la même situation qu’Uber : à l’approche de son entrée en bourse, l’entreprise a perdu énormément d’argent. On se souvient qu’à cette période-là, dans le cadre de ses efforts de restructuration, Uber avait dû écarter 1 000 travailleurs indépendants au cours du deuxième trimestre 2019.

La rentabilité pour 2020 ?

Si les investisseurs en demandent beaucoup à Uber, ils ne sont pas les seuls. Les régulateurs observent également de près les efforts d’Uber. L’entreprise a par exemple perdu sa licence à Londres car les autorités britanniques avaient décelé « un modèle défaillant ». En Californie, l’entreprise doit désormais se conformer à la loi AB5 : une loi qui vise à reclasser les travailleurs indépendants en salariés. Fin décembre, l’entreprise américaine décidait justement d’attaquer la Californie en justice pour contrer l’application de cette loi, estimant qu’il était anticonstitutionnel.

Alors que les planètes ne semblent plus être totalement alignées pour Uber, Dara Khosrowshahi, PDG du groupe, appelle ses équipes à redoubler d’efforts pour atteindre ce fameux seuil de rentabilité. Initialement attendu pour 2021, il aimerait pouvoir l’atteindre au quatrième trimestre de l’année 2020. Patientons et observons les efforts d’Uber.