Au troisième trimestre de 2019, Snap se portait bien : la plateforme atteignait les 210 millions d’utilisateurs quotidiens et avait un chiffre d’affaires en hausse. Si il y a une chose à retenir dans l’histoire, c’est de ne jamais se reposer sur ses acquis. La société mère Snapchat l’apprendra à ses dépends, car au dernier trimestre 2019, ses résultats se sont révélés décevants malgré une nouvelle hausse du nombre d’utilisateurs et les nouvelles fonctionnalités déployées.

241 millions de dollars de perte pour 561 millions de revenus

Comparé aux revenus du dernier trimestre 2018, Snap a gagné plus d’argent. En 2019, il a généré 561 millions de dollars contre seulement 390M en 2018. Seulement, ses pertes ont elles aussi augmenté : de 192 millions en 2018, elles sont passées à 241 millions l’année passée. Des chiffres qui poussent la société gestionnaire de la plateforme à demander encore un peu de patience à ses investisseurs.

Malgré ces pertes, le PDG de Snapchat, Evan Spiegel, se dit confiant quant à la croissance et la rentabilité sur le long terme de l’entreprise. Selon lui, la plate-forme est “encore extrêmement sous-monétisée” et dispose néanmoins d’un inventaire publicitaire conséquent. Ici, il serait ainsi possible de penser qu’un manque à gagner s’est créé et que les équipes de Snap ne vantent pas suffisamment l’opportunité marketing qu’est Snapchat auprès des annonceurs.

Snapchat ne doit pas seulement reposer sur ses fonctionnalités

Snapchat est plutôt connu pour les filtres qu’il propose sur l’application, et ceux-ci incluent des fonctionnalités toujours plus innovantes. Récemment, il est devenu possible de dessiner en 3D sur l’application grâce à la réalité augmentée.

Bien que ces fonctionnalités soient souvent en avance sur celles proposées par d’autres réseaux sociaux, elles ne suffisent visiblement pas à assurer les revenus de l’entreprise. Il devient donc important que des accords soient passés avec des partenaires publicitaires pour avoir un soutien financier. Snap a d’ores et déjà tenté cette expérience, notamment avec McDonald’s. Leur accord permettait de scanner le logo du fast food pour accéder à un filtre en réalité augmentée.

Le réseau social devrait juger judicieux de développer des fonctionnalités originales, en collaboration avec des partenaires intéressant le public, de façon à monétiser encore un peu plus ses produits. Une autre solution pourrait être de rendre payantes certaines fonctionnalités, mais au risque cette fois de perdre des utilisateurs, déçus de devoir payer pour accéder à un filtre par exemple.