Un chargeur commun pour tous les smartphones au sein de l’UE, voici le souhait du Parlement européen. Selon ce dernier, cela permettrait de réduire considérablement le taux de déchets électroniques, mais pénaliserait certains constructeurs… et plus particulièrement Apple.

Réduire le taux de déchets électroniques

En 2009, il existait plus de 30 types de chargeurs différents, et l’UE souhaitait d’ores et déjà s’attaquer à ce problème. Apple, Samsung, Huawei et Nokia avaient alors signé un accord afin d’harmoniser les chargeurs, puis en 2014, la Commission européenne demandait aux différentes marques de tout mettre en œuvre pour concevoir un chargeur commun. Bien que cela ait permis de réduire le nombre de chargeurs, il en reste encore trois types actuellement.

Avec 582 votes contre 40 (37 abstentions), le Parlement vient donc d’exiger de la Commission qu’elle mette tout mettre en œuvre pour que les consommateurs européens ne soient pas obligés de changer de chargeur dès qu’ils acquièrent un nouveau téléphone, et donc d’adopter un chargeur commun à tous les smartphones. L’objectif principal d’une telle requête est de réduire le nombre de déchets électroniques, qui est devenu astronomique au cours de la dernière décennie. En 2016 par exemple, 12,3 millions de tonnes ont été produites en Europe, soit 16,6 kilogrammes par habitant.

Apple s’y oppose

Bien sûr, cette mesure n’est pas vue d’un bon œil par tous les constructeurs. C’est notamment Apple qui serait le plus impacté, puisque le chargeur adopté serait probablement l’USB de type C.

La firme de Cupertino s’est exprimée sur le sujet en le critiquant vivement, et en affirmant que cela entraînerait une hausse des déchets électroniques : “Plus d’un milliard d’appareils Apple sont dotés d’un port Lightning en plus de tout un écosystème de fabricants d’accessoires et d’appareils qui utilisent ce port pour servir nos clients. La législation aurait un impact négatif direct en perturbant les centaines de millions d’appareils et accessoires actifs utilisés par nos clients européens et même davantage dans le monde, créant un volume sans précédent de déchets électroniques et gênant considérablement les consommateurs”. Par ailleurs, l’entreprise estime que cette décision serait un réel frein à l’innovation technologique.

De son côté, le Parlement a également sommé la Commission de trouver des méthodes de recyclage plus efficaces, mais aussi de proposer des mesures afin d’encourager les citoyens à adopter des choix de consommation plus durables. La Commission a jusqu’au mois de juillet pour élaborer son plan d’action.