La société israélienne qui se trouve actuellement dans le viseur du FBI s’appelle NSO. D’après les autorités américaines, ce fournisseur de logiciels bien connu pour avoir créé Pegasus, pourrait être impliqué dans les piratages de nombreux résidents américains, d’entreprises américaines, mais aussi dans la collecte d’informations gouvernementales.

NSO est dans le viseur du FBI

Depuis 2017, les responsables du FBI traquent cette entreprise créée en 2009 par Shalev Hulio et Niv Carmi. De son côté, NSO affirme vendre ses logiciels d’espionnage et son support technique aux gouvernements. Le matériel informatique créé par NSO doit normalement être utilisé pour « traquer les terroristes ou les cybercriminels ». Alors que le FBI affirme que des numéros de téléphone de plusieurs américains ont été visés, l’entreprise soutient depuis longtemps que ses produits d’espionnage ne peuvent pas cibler les numéros de téléphone américains, bien que certains experts en cybersécurité le contestent.

Facebook accuse également NSO d’avoir exploité une faille dans son service de messagerie WhatsApp, pour pirater 1 400 utilisateurs. Plusieurs centaines de journalistes et de « défenseurs des droits humains » auraient été les cibles d’un espionnage numérique, d’après WhatsApp. La plateforme précisait à l’époque que : « c’est en exploitant le système d’appel vidéo que l’attaque a pu se dérouler, en envoyant des logiciels malveillants sur les appareils mobiles de nombreux utilisateurs ».

Le FBI est convaincu que l’entreprise est au cœur de plusieurs scandales

Pourtant, l’entreprise israélienne explique n’avoir « été contacté par aucun service de police américain sur de telles questions ». NSO ajoute que si des piratages ont eu lieu avec son matériel, elle ne doit pas être tenue pour responsable. Difficile de savoir exactement dans quelle phase se trouve l’enquête actuellement mais pour le FBI cela ne fait aucun doute : cette entreprise est au cœur de nombreux scandales.

Une partie de l’enquête du FBI vise à comprendre dans quelle mesure NSO accompagne ses clients pour leur permettre de réaliser des piratages de grande envergure. Pour l’avocat général du FBI, James Baker, les fournisseurs de logiciels d’espionnage pourraient être poursuivis en vertu du Computer Fraud and Abuse Act ou du Wiretap Acts. Concrètement, si le produit d’une entreprise est impliqué dans une utilisation abusive, celle-ci peut être tenue responsable des actes de son client.