Le monde technologique est actuellement focalisé sur l’arrivée de la 5G. L’amélioration de la performance des réseaux promet déjà de belles innovations. Pourtant, l’opérateur japonais NTT Docomo se projette déjà en 2030, date à laquelle la 6G doit faire son apparition. NTT Docomo est persuadé que la 6G banalisera l’intelligence artificielle et permettra une « fusion cyberphysique ».

Avec la 6G, l’IA pourrait se démocratiser

L’opérateur japonais est convaincu qu’à horizon 2030, nous vivrons une petite révolution technologique avec l’arrivée de la 6G. Une « fusion cyberphysique » pourrait intégrer des données du monde réel dans les réseaux numériques, en les traitant de manière optimale pour proposer de nouvelles solutions aux humains, comme les assistants humains artificiels. Pour NTT Docomo : « l’IA reproduit le monde réel dans le cyberespace et l’imite au-delà des contraintes du monde réel. Avec le temps et l’arrivée de la 6G, elle permettra aux ordinateurs de prédire l’avenir et de découvrir de nouvelles connaissances ».

Concrètement, Docomo s’attend à ce que la 6G offre une couverture de plusieurs gigabits partout dans le monde, avec des vitesses de pointe supérieures à 100 Gbps. L’opérateur émet l’hypothèse que la 6G puisse inclure la prise en charge de la recharge sans fil par radiofréquence. La fin des téléphones rechargeables par batterie ? Certainement.

La très faible latence : l’enjeu majeur de la décennie

NTT Docomo est l’un des pionniers mondial en terme de performance des réseaux de télécommunications. L’entreprise annonçait récemment le lancement prochain d’un service de streaming en 8KVR, basé sur la 5G. L’opérateur japonais est à la pointe de la technologie. De plus, en septembre 2019, NTT Docomo testait également les ondes millimétriques de la 5G sur un train à grande vitesse. NTT Docomo réussissait à relier le fameux train à grande vitesse du pays, le Shinkansen, à ses bornes 5G.

L’entreprise est persuadée que la clé de l’amélioration des performances de l’intelligence artificielle sera une latence ultra-faible, car l’IA devra ingérer rapidement les informations du monde réel et les restituer sous forme de retour d’information utile pour les utilisateurs. C’est également le pari que faisait Cisco en décembre, en rachetant Exablaze : le spécialiste de la faible latence. La très faible latence est par exemple nécessaire aux marchés financiers. En effet, comme tout va très vite, quelques millisecondes peuvent faire la différence. Si la 5G doit réduire la latence à 5 millisecondes, la 6G pourrait la réduire à moins d’une milliseconde.