Apple et la justice américaine, c’est une bien longue histoire. Comme le montre un rapport, le FBI, chargé d’enquêtes où il doit parfois accéder au contenu de téléphones portables signés par la pomme, fait régulièrement appel au constructeur pour le déblocage d’iPhone. Mais jusque-là, la firme de Cupertino refusait de donner cet accès aux données et préservait donc la vie privée du propriétaire du téléphone, cela malgré l’avis de Bill Gates qui, lui, estime qu’un accès devrait être permis. Depuis décembre dernier, le FBI tentait d’accéder aux contenus de deux iPhones, en faisant pression sur Apple, et selon Reuters, Apple a fini par renoncer au chiffrement des sauvegardes iCloud.

Apple crypte les données des appareils iOS, mais pas totalement les sauvegardes iCloud

Apple met en avant que sur un iPhone, seul le propriétaire de l’appareil peut consulter les informations que contient son téléphone. Concernant, iCloud, cela semble moins ficelé dans la mesure où les informations qui transitent par iCloud sont au contact du constructeur américain.

Et même si vos données iCloud sont chiffrées, Apple a, en effet, en sa possession un double des clés de chiffrement, c’est donc comme s’il pouvait accéder à vos e-mails, vos photos, contacts, messages et documents dès lors que ceux-ci transitent grâce à iCloud. Au départ, ce double des clés devait permettre à l’utilisateur de ne jamais perdre totalement l’accès à ses données.

C’est cet accès qu’a désormais le FBI pour les iPhones de l’auteur de la fusillade survenue en Floride, en décembre dernier. Reste que l’organisation gouvernementale aura accès aux données ayant été transmises via iCloud, mais ne pourra pas accéder à des données stockées sur le téléphone directement, ou n’ayant pas non plus été synchronisées.

Face à la pression, Apple pouvait difficilement tenir

Apple aurait pu donner accès aux données du téléphone en le débloquant, mais il ne l’a pas fait. Pour cela, l’entreprise aurait pu être accusée de protéger les criminels, même si son objectif est visiblement de protéger la vie privée et les données de ses utilisateurs. L’entreprise a maintenu sa position, fermement, durant un certain temps. Mais face à la pression du FBI et l’intervention de certaines personnes de l’administration américaine, l’entreprise à la pomme a fini par lâcher prise.

Si l’on se concentre sur la fusillade en Floride, le FBI a donc désormais accès aux données iCloud de la personne accusée. Néanmoins, cela entache l’image d’Apple, car la société travaille sur celle-ci depuis longtemps et est particulièrement connue pour la sécurité de ses appareils.