Coup dur pour les projets de Lyft sur le terrain de la voiture autonome. Alors que son concurrent Uber multiplie les tests, notamment en Californie mais avec plus ou moins de succès, la plateforme de VTC voit aujourd’hui son partenaire Magna faire partiellement défection… deux ans seulement après le début de leur collaboration, note Engadget.

Lyft et Magna devaient mettre au point ensemble des technologies dédiées à la conduite autonome, mais ça c’était avant. Car si le groupe ne prévoit pas de rompre totalement ses liens avec Lyft (au sein duquel il avait investi 200 millions de dollars en 2018), c’est désormais la mise au point de technologies d’aides à la conduite qu’il vise. Lyft et Magna continueront néanmoins à travailler de concert sur des logiciels (ainsi que sur du matériel, précise Engadget) liés à la question de l’autonomie. Les plans de Lyft en matière de véhicules autonomes ne sont d’ailleurs pas tout à fait à l’arrêt pour autant, la firme ayant en effet déjà collaboré avec Waymo, filiale d’Alphabet (la maison mère de Google).

Magna se veut « réaliste »

Magna justifie sa décision par un manque de débouché à moyen terme sur le secteur des voitures autonomes. La marque estime pour l’heure qu’il y a plus d’opportunités dans le secteur de la conduite assistée (jusqu’à une autonomie de troisième niveau). Un marché sur lequel elle souhaite se concentrer et investir durant les cinq prochaines années.

Interrogé par Reuters, Don Walker (CEO de Magna), indique qu’il est question de se montrer « plus réaliste » face à un marché de la voiture autonome qui pourrait mettre plusieurs années encore avant de réellement prendre en ampleur. Un délai que l’intéressé semble trouver trop long. A la place Magna investira « sur les segments qui nous permettront de profiter de plus grands volumes« , a pour sa part indiqué Vince Galifi (CFO du groupe), toujours auprès de l’agence de presse britannique.