En mai 2019, l’entreprise de Mark Zuckerberg dévoilait Displacement Maps, un outil qui génère des cartes démographiques extrêmement détaillées grâce l’intelligence artificielle. Displacement Maps est capable de suivre les grands mouvements des populations et d’aider les chercheurs et les acteurs de la santé à lutter contre la propagation des épidémies. Aujourd’hui nous apprenons que ces mêmes cartes peuvent servir à suivre les mouvements des populations déplacées à cause des catastrophes naturelles.
Avec Displacement Maps, Facebook veut aider les ONG
Il n’est pas simple de savoir avec précision combien de personnes sont réellement victimes de catastrophes naturelles à travers le monde. Dans l’optique d’apporter une aide aux organisations humanitaires et aux agences gouvernementales, Facebook a développé des cartes démographiques capables de suivre précisément les mouvements des personnes concernées. Cet outil alimenté par l’intelligence artificielle permet de calculer les niveaux de déplacement sur une cadence quotidienne.
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Cette version améliorée de Displacement Maps a été développée en collaboration avec le Centre de surveillance des déplacements internes du Conseil norvégien pour les réfugiés. Les données exploitées, qui sont évidemment anonymes, permettent à Facebook de consulter les déplacements des populations et de comprendre leur comportement.
Contrairement à la version précédente, la deuxième version de Displacement Maps n’a pas de mal à faire la distinction entre les personnes qui se déplacent à cause d’une catastrophe naturelle et celles qui se déplacent pour le travail ou pour les loisirs. Eugenia Giraudy, Paige Maas, Shankar Iyer, Alex Dow et Alex Pompe sont tous chercheurs pour le compte de Facebook. Ils travaillent notamment sur cet outil et précisent que :
« Des partenaires tels que SEEDS Inde et l’École de santé publique de Harvard ont utilisé les versions précédentes de nos cartes de déplacement pour comprendre les déplacements liés aux catastrophes naturelles et mieux les anticiper. Nous espérons que nos 100 ONG partenaires pourront tirer profit de ces nouvelles cartes pour remplir leurs missions ».
For the last year we have collaborated with @IDMC_Geneva to measure long-term displacement after natural disasters. So happy to see this work out! https://t.co/kwrXmVrssd
— Eugenia Giraudy (@EugeniaGiraudy) January 13, 2020
Un outil qui fonctionne grâce à l’IA
Ensuite, l’outil examine les comportements des habitants de cette même zone géographique sur une période de deux semaines après la catastrophe naturelle et les compare aux schémas de référence. Selon Displacement Maps, une personnes est considérée comme « déplacée » si la distance parcourue pour s’éloigner de son lieu de résidence a doublé.
À partir du 15ème jour après la crise, Displacement Maps génère des mises à jour quotidiennes de l’état de la population pour compter le nombre de personnes déplacées et celles qui seraient revenues sur les lieux. Les personnes initialement classées comme « déplacées » sont considérées comme « non déplacées » lorsqu’elles sont observées pendant trois jours consécutifs à moins de deux kilomètres de leur domicile.