L’International Trade Commission (ITC, traduit en Commission du commerce international) aux États-Unis vient d’annoncer l’ouverture d’une enquête à l’encontre de plusieurs fabricants et distributeurs d’objets connectés et notamment des montres. Elle a été lancée à la demande de Philips, qui les accuse d’une violation de ses brevets. Fitbit, Garmin, Ingram Micro, Inventec Appliances ou encore Maintek Computer sont concernés.

Une plainte déposée en décembre dernier

En décembre, le rachat de Fitbit par Google avait déjà fait parler de lui puisque c’est par ce biais que Google était dans le viseur de deux agences publiques américaines. Cette fois-ci, c’est à la suite d’accusation de la part de Philips que Fitbit et bien d’autres se voient sujets d’une enquête ouverte par la Commission du commerce international.

En effet, c’est en décembre que Philips a déposé une plainte pouvant entraîner, à terme, de lourdes amendes ou des interdictions de certains appareils, si ceux-ci violaient bel et bien les brevets déposés par Philips. L’entreprise a indiqué que le dépôt de sa plainte survient après trois ans de négociations avec les différentes entreprises qu’il accuse.
Selon elle, les appareils de Fitbit et Garmin, notamment leurs montres, abusent de brevets déposés en matière de suivi des activités et de détection de mouvements.

Face à cette plainte, un porte-parole de Fitbit s’est exprimé, affirmant que les accusations de Philips sont “sans fondement”. Il affirme également qu’elles émanent des difficultés de la firme néerlandaise à s’imposer dans le domaine des wearables.

Philips est arrivé bien après ses concurrents sur le marchés des montres pour le sport

La Health Watch de Philips est arrivée sur le marché des wearables en 2016. Fitbit, pour sa part est arrivé avec la Fitbit Flex dès 2013, et celle-ci disposait déjà du suivi des activités et de la détection des mouvements.

De son côté, Garmin disposait déjà du détecteur de mouvement sur la Forerunner 620, dédiée notamment à la course à pieds. Alors que la montre faisait déjà parler d’elle début 2014, on retrouvait déjà parmi ses nombreuses fonctionnalités le suivi d’activité, avec la dépense de calorie et le nombre de pas effectués, ainsi que l’enregistrement de la fréquence cardiaque. Ces éléments pourraient donc être à la défaveur de Philips, mais il reste toujours à savoir quand est-ce que le fabricant à déposer ses brevets.

Finalement, il faut maintenant que la Commission du commerce international des États-Unis se penche sur le sujet et donne son avis. En fonction de celui-ci, il se pourrait que les accusés se voient attribuer d’importantes amendes, voir même des interdictions visant leurs produits.