Cinq jours se sont écoulés depuis la mort du général Qassem Soleimani et les tensions ne font que de s’intensifier. L’Iran a en effet bombardé des bases militaires des États-Unis présentes sur le territoire irakien, et les autorités craignent également de vastes cyberattaques de la part de leurs adversaires.

Cyberattaques et attaques physiques

Au lendemain de l’assassinat de Soleimani, les Américains redoutaient déjà des représailles sous formes de cyberattaques. Cette crainte est désormais plus concrète : la Cybersecurity and Infrastructure Security Agency (CISA), une agence gouvernementale spécialisée en sécurité numérique, a publié un communiqué dans lequel elle ordonne aux entreprises du pays de se préparer à d’éventuelles cyberattaques.

L’Iran a d’ailleurs lancé une légère riposte en vandalisant un site du gouvernement américain, sur lequel une illustration de Trump en train de recevoir un coup au visage a été publiée. Selon la CISA, les vives tensions entre les deux pays “pourraient entraîner des cyberattaques et des attaques physiques contre la patrie ainsi que des attaques hybrides et destructrices par procuration contre des cibles et des intérêts américains à l’étranger”.

L’Iran maîtrise l’art de la cyberattaque

Cette nuit, l’attaque de bases militaires américaines à Bagdad a confirmé ces prédictions. Malgré cela, des cyberattaques peuvent également avoir lieu, il s’agit en effet d’une pratique que l’Iran est parvenu à grandement maîtriser au cours des dernières années.

Comme le rapporte Vox, le pays a subi une vaste cyberattaque en 2010, qui visait les ordinateurs utilisés dans son programme nucléaire. En réponse, l’Iran avait alors pris la décision d’augmenter sa capacité en cyberespionnage et est devenu expert en la matière. En 2012, il a mené une cyberattaque de grande ampleur qui a détruit près de 30 000 ordinateurs de l’entreprise pétrolière Aramco, en Arabie Saoudite.

Des attaques qui pourraient se présenter sous plusieurs formes

L’Iran a été impliqué dans davantage de cyberattaques particulièrement dévastatrices ces dernières années, comme le résume CNN. Au mois d’octobre 2019, Microsoft affirmait par exemple qu’un groupe de hackers iraniens avaient tenté d’accéder à des boîtes mails de journalistes mais aussi d’un candidat à l’élection présidentielle de 2020.

Les Américains craignent particulièrement des offensives à l’encontre d’entreprises de télécommunications et dans le secteur de l’énergie. Ces dernières pourraient être menées à plusieurs fins : espionnage, campagnes de désinformation, etc. Les firmes américaines doivent par conséquent redoubler de vigilance, et appliquer les consignes de la CISA pour minimiser les risques.