Il fallait s’y attendre : des pirates informatiques ont hacké un site internet du gouvernement américain : le Federal Depository Library Program. Un message très clair accompagne cette cyberattaque, laissant entendre que le gouvernement iranien en est le commanditaire.

Le gouvernement américain est directement visé

La Cybersecurity and Infrastructure Security Agency (CISA), une division du ministère de la sécurité intérieure, prend ses précautions. En effet, l’organe de sécurité du gouvernement américain dit qu’il faut attendre d’être certain que le gouvernement iranien soit bien à l’origine de cette attaque pour l’affirmer. Compte tenu des éléments laissés après le passage de cette cyberattaque et de la mort récente du général Soleimani, il y a peu de place pour le doute.

Vous l’avez aperçu : les hackers ont laissé une illustration de Donald Trump ensanglanté, se faisant frapper au visage. Sur cette image, nous pouvons également apercevoir des missiles avec le drapeau iranien. Ce n’est pas tout : les pirates ont remplacé la page d’accueil du site américain par des messages pro-iraniens et pro-palestiniens, et ont qualifié l’Iran de martyr. Suite à cette attaque de faible envergure, le gouvernement des États-Unis est en état d’alerte élevé. Donald Trump a tweeté à propos de cette cyberattaque (comme d’habitude, c’est tout en finesse) :

Où s’arrêtera l’Iran dans cette vague de cyberattaques ?

Cette attaque fait directement suite aux représailles formulées par l’Iran suite à la mort du général Qasem Soleimani lors d’un raid américain, mené avec un drone, près de l’aéroport de Bagdad, en Irak. Trois jours de deuil ont été déclarés en Iran. Alors que la France recommande aux ressortissants français vivant en Iran de ne pas assister aux manifestations, le Conseil suprême de la sécurité nationale iranien a déclaré que : “les États-Unis doivent savoir que l’attaque criminelle contre le général Soleimani a été la plus grave erreur de ces dernières années. Ces criminels subiront une dure vengeance”.

L’Iran avait averti les États-Unis qu’une vague de cyberattaques pourrait déferler. Serait-ce la première étape de cette vengeance 2.0 ? C’est possible. Un porte-parole du CISA explique que : « comme le rappelle le récent bulletin de la NTAS, en ces temps de menaces accrues, toutes les organisations devraient augmenter la surveillance, sauvegarder leurs systèmes, mettre en œuvre une double authentification et avoir un plan de réponse aux cyberattaques. Pour obtenir plus d’informations sur les cybermenaces et des conseils de prévention et de préparation, veuillez consulter le site cisa.gov ».