Si l’année 2019 aura été de loin la meilleure jamais enregistrée pour TikTok, le quatrième trimestre dépasse toutes les prévisions imaginables. En effet, entre le quatrième trimestre de 2018 et celui de 2019, le chiffre d’affaires de la plateforme a bondi de 310%.

La croissance fulgurante du chiffre d’affaires de TikTok

On peut clairement dire que 2019 fût l’année de la révélation pour TikTok. Malgré plusieurs controverses et notamment l’ouverture d’une enquête aux États-Unis, les revenus de la plateforme sur sont impressionnants. L’entreprise a dépassé la barre symbolique des 50 millions de dollars (44,8 millions d’euros) de revenus trimestriels. L’évolution de la croissance du chiffres d’affaires de TikTok entre 2018 et 2019 ne laisse aucun doute quant au fait que la plateforme est en pleine ascension. L’année 2020 sera probablement encore meilleure.

Certains spécialistes estiment qu’avec un tel chiffre d’affaires, TikTok pourrait même espérer s’introduire sur le marché boursier. À ce stade, ByteDance ne peut déjà plus se passer de sa plateforme. Même si la société mère pèse beaucoup plus : 70 milliards de dollars (62 milliards d’euros), TikTok a désormais son importance dans le panel de sociétés qu’elle possède.

Des inquiétudes demeurent aux États-Unis

La popularité de la plateforme sur le marché américain et la belle évolution de son chiffre d’affaires n’est pas du goût de tout le monde. En novembre, le Committee on Foreign Investment in the U.S., organisme qui examine les opérations des acquéreurs étrangers et qui en estime les risques potentiels pour la sécurité nationale, a annoncé que TikTok pourrait représenter des risques. Par conséquent, l’organisme de régulation a décidé d’ouvrir une enquête. Ce n’est pas tout, le sénateur Marco Rubio a lui aussi fait part de ses préoccupations à propos de TikTok. Il explique que :

« Je reste profondément préoccupé par les plateformes web ou applications ayant un lien direct avec la Chine, comme c’est le cas pour TikTok. L’éventualité que les données récoltées soient utilisées par le Parti communiste chinois pour étendre sa censure autoritaire de l’information au-delà des frontières chinoises et amasser des données sur des millions d’utilisateurs peu méfiants, est plausible. Je me réjouis d’apprendre aujourd’hui qu’une enquête a été ouverte ».

Depuis quelques jours, l’US Navy a également interdit à ses soldats d’utiliser l’application sur leurs téléphones professionnels. Un porte-parole du Pentagone a déclaré qu’il s’agissait de « répondre aux menaces existantes et émergentes ». Une publication sur Facebook parlait également de « menace de cybersécurité » et d’une tentative pour préserver les « informations personnelles » des militaires.